Jean-Pierre Raffarin candidat à la présidence du Sénat
L'UMP Jean-Pierre Raffarin brigue la succession de Jean-Pierre Bel. Il sera candidat à la présidence du Sénat, après les sénatoriales du 28 septembre.
S'il est réélu sénateur de la Vienne à l'issue des élections sénatoriales du 28 septembre, l'ancien premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin sera candidat à la présidence de la chambre haute.
Il l'a confirmé vendredi 12 septembre à La Nouvelle République du Centre-Ouest. "Si les grands électeurs de la Vienne me renouvellent leur confiance, je serai candidat à la présidence du Sénat."
Jean-Pierre Bel ne se représente pas
Même si la gauche garde la majorité à la chambre haute, l'actuel président Jean-Pierre Bel (PS) a annoncé en mars dernier, dans une tribune au Monde (abonnés), qu'il ne serait pas candidat à sa succession, ni "à aucune autre fonction élective".
L'élection à la succession de Jean-Pierre Bel aura lieu le 1er octobre. D'ici là, sauf grande surprise, le Sénat sera repassé à droite à l'occasion du renouvellement de la moitié de ses membres.
Trois candidats UMP déjà déclarés
Deux autres candidats UMP se sont déclarés pour tenter de succéder à l'actuel président : Gérard Larcher, qui a déjà occupé le poste en 2008, après avoir remporté, comme le rappelle Le Figaro, une primaire dans son camp, et Philippe Marini, président de la commission des Finances.
Mais pour éviter des déchirements identiques à ceux de 2008, une primaire interne aux sénateurs UMP sera organisée la veille de l'élection, le 30 septembre. A l'époque, Jean-Pierre Raffarin avait brigué le "plateau" - la présidence - mais avait été battu par Gérard Larcher alors qu'il était donné gagnant.
Raffarin veut "rénover" le Sénat
"Je propose un vrai sursaut", affirme dans cette interview Jean-Pierre Raffarin, qui fait actuellement partie du triumvirat à la tête de l'UMP avec deux autres anciens Premiers ministres, Alain Juppé et François Fillon.
"Il faut rénover le Sénat, il doit affirmer sa crédibilité, les sénateurs leur indépendance. Le Sénat est une force libre et sage au service des citoyens. Il doit exprimer avec énergie l'exigence du redressement, mais aussi avec sérénité et esprit républicain", souhaite-t-il.
Il considère que "l'avenir du Sénat passe par un rapport de force républicaine avec le président de la République". Dans ce contexte, "[sa] première action sera d'aller voir le président de la République, de définir avec lui les conditions pour que le Sénat soit respecté".
"Le Sénat doit exiger le maintien du département"
En ce qui concerne le débat territorial, l'ancien Premier ministre estime que "le Sénat doit exiger le maintien du département". "En revanche, la grande région, elle, est tout à fait légitime, pour peu qu'elle soit cohérente et acceptée par les différents territoires", ajoute-t-il.
Outre les trois candidats UMP, deux autres sénateurs jusqu'à présent visent la présidence du Sénat : la centriste Nathalie Goulet (Orne) et le président du groupe PS Didier Guillaume (Drôme). Le mandat du président du Sénat est de trois ans.
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