Cet article date de plus de treize ans.

Un échange de correspondance entre Jean-Pierre Chevènement et son bailleur sur son logement

Depuis plus de deux ans, la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) demande à Jean-Pierre Chevènement de quitter l'appartement qu'il lui loue. Sans succès. Le site francetv.fr/2012 s'est procuré un échange de correspondance entre les parties.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Pierre Chevènement (AFP)

Depuis plus de deux ans, la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) demande à Jean-Pierre Chevènement de quitter l'appartement qu'il lui loue. Sans succès. Le site francetv.fr/2012 s'est procuré un échange de correspondance entre les parties.

Candidat du MRC (Mouvement République citoyenne) à l'élection présidentielle depuis samedi, M. Chevènement se retrouve au coeur d'une polémique. En cause le logement de 120 m2 qu'il loue dans le Ve arrondissement, à la régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) pour un loyer de 1 519 euros par mois.

Dans un courrier du 10 septembre 2009, que francetv.fr/2012 s'est procuré et que nous publions ci-dessous, Pierre Aidenbaum, président de la RIVP et maire PS du IIIe arrondissement, souhaitait à l'ancien ministre qu'il prenne lui-même "l'initiative de résilier [son] bail afin que le logement" qu'il occupe "depuis de très nombreuses années (...) puisse être utilisé pour assurer le logement d'une famille qui en ait véritablement besoin".

Cette lettre avait été envoyée alors que M. Chevènement avait fêté, quelques mois auparavant, son 70e anniversaire, un âge qui protège les locataires contre les expulsions.

Par lettre du 23 septembre, également publiée ici, le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) avait fait répondre son avocat. Celui-ci indiquait que son client était "particulièrement étonné, pour ne pas dire choqué" par la démarche de la RIVP.

La missive, argumentée, se présente en fait comme une fin de non-recevoir.

Le "double langage" de la maire de Paris

Réagissant à la passe d'armes qui oppose la Ville de Paris à M. Chevènement, Benoît Apparu a jugé "cette histoire vraiment très amusante". C'est "notre gouvernement qui a décidé de mettre en place le surloyer et de sortir du HLM ceux qui avaient trop d'argent", a-t-il expliqué sur BFMTV/RMC. "Qui a refusé de le voter ? C'est le PS et c'est aujourd'hui le PS qui donne des leçons de morale à l'un de ses ex-membres", fait-il remarquer.

"C'est au lendemain d'une déclaration de candidature de Jean-Pierre Chevènement que, comme par hasard, une lettre part qui dit : quittez votre logement HLM", a ironisé le secrétaire d'Etat. Le courrier du patron de la RIVP daté du 10 septembre 2009 montre que cette demande est très antérieure à l'annonce de la candidature présidentielle de M. Chevènement.

"C'est cette même Ville de Paris qui refuse de signer avec l'Etat une convention que je leur propose pour dire : sur le parc HLM de Paris, il faut mettre des Dalo (bénéficiaires au droit opposable au logement, nldr)", a dénoncé M. Apparu. "Il y a un double langage de la mairie de Paris : 'le matin, je joue la morale et je fais des déclarations avec des grands trémolos dans la voix pour dire que je défends les pauvres' et ensuite "je refuse de signer avec l'Etat pour reloger les dalo", a-t-il protesté.

L'échange de correspondance entre la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) et les avocats de M. Chevènement.

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