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Un tweet de Chantal Jouanno ravive la guerre Copé-Fillon à Paris

Mercredi 18 janvier, un tweet de Chantal Jouanno, appelant à soutenir Nicolas Sarkozy malgré "des raisons personnelles d'être en colère", est critiqué par les partisans de Jean-François Copé dans la capitale.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Chantal Jouanno sénatrice de Paris (FRED DUFOUR / AFP)

Mercredi 18 janvier, un tweet de Chantal Jouanno, appelant à soutenir Nicolas Sarkozy malgré "des raisons personnelles d'être en colère", est critiqué par les partisans de Jean-François Copé dans la capitale.

C'est l'histoire d'un tweet qui se retourne contre les intentions de son auteur.

Tweet clash

Hier soir, visiblement excédée par les ralliements successifs de Fadéla Amara ou Martin Hirsch à François Hollande, Chantal Jouanno poste le tweet suivant

"Après Amara et Hirsch, j'ai aussi des raisons personnelles d'être en colère contre Nicolas Sarkozy, mais je voterai pour lui car il est le seul à oser...", écrit l'ancienne ministre des sports,

qui poste immédiatement un second tweet,

"...Oser affronter les problèmes de la France, sans démagogie, sans renoncer. Et moi, je le dis sans demander, ni quémander de postes...", ajoute-t-elle.

A la fédération UMP, de Paris, on ne retient que la première partie du tweet. "Les états d'âme publics de Chantal Jouanno ne l'honorent pas", écrit Geoffroy Boulard, élu du XVII ème sur son twitter. "Chantal Jouanno est une enfant gâtée de la politique qui fait preuve d'un anti-sarkozysme primaire", explique Jean-Pierre Lecoq maire du VI ème arrondissement.

Rivalité Copé-Fillon

Chantal Jouanno, élue sénatrice de Paris en septembre, est un fervent soutien de François Fillon dans la capitale. M. Lecoq, lui est un partisan de Jean-François Copé. Désigné mandataire de Nicolas Sarkozy dans la capitale, le premier ministre est monté au créneau pour nommer un de ses proches à sa place.

Dans une interview pour 20 mn,elle déclare que "c'est clair, Copé veut ma tête depuis longtemps". De son côté Géraldine Poirault-Gauvin, élue du XV ème et proche de Pierre Charon, candidat UMP dissident face à Mme Jouanno aux sénatoriales, demande au premier ministre de condamner le tweet de l'ancienne ministre des sports.

Paris est devenu le terrain de lutte privilégié entre MM. Fillon et Copé pour le leadership en 2017 de l'UMP. Lors du meeting du Concorde, l'organisation protocolaire de leur prise de parole respective a été un casse-tête.

Déjà, à la fédération UMP de Paris, les pro-Copé aiguisent leurs armes et attendent la fin des élections présidentielles pour dégainer sur le thème Fillon n'a pas fait campagne à Paris et ne s'est pas mouillé pour Nicolas Sarkozy.

Chantal Jouanno est programmée pour être la candidate de l' UMP dans le XII ème arrondissement de Paris aux prochaines municipales. Mais pour les législatives, dans la circonscription de l'arrondissement, c'est Charles Begbeider, soutenu par le patron de l'UMP, qui est candidat.

Il a inauguré sa permanence électorale il y a deux semaines en compagnie de Valérie Pécresse et Pierre Lellouche. Dans les discours aucun n'a prononcé la nom de Chantal Jouanno qui ce soir là était retenue au Sénat. M. Begbeider s'est déclaré à l'AFP "atterré du comportement incompréhensible et irresponsable qui laisse à nos militants un goût amer de trahison".

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