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Une primaire "funambulesque"

Jean-Pierre Chevènement déplore que les candidats socialistes à la présidentielle ne parlent pas de la "question centrale" de l'euro dans la crise, jugeant cette primaire "funambulesque".
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Pierre Chevènement, icic en 2008, s'est prononcé pour Arnaud Montebourg. Mais il regrette que lors de cette Université d'été du PS, la question de l'euro n'a jamais été évoquée. (afp)

Jean-Pierre Chevènement déplore que les candidats socialistes à la présidentielle ne parlent pas de la "question centrale" de l'euro dans la crise, jugeant cette primaire "funambulesque".

Pour Jean-Pierre Chevènement, il ne s'était "pas passé grand chose" à La Rochelle lors de l'université d'été du PS. Interrogé sur Europe 1, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a estimé que s'il est "normal" que les candidats "s'envoient des petites piques", il s'est demandé "à quoi ser(vai)t l'exercice comme ils ont le même programme". "C'est un peu funambulesque", selon lui. Et puis, "aucun des candidats n'a abordé la question centrale" de l'euro, alors que "c'est ça le problème", selon lui. "L'euro est victime d'une erreur de conception. On a mis ensemble des pays dont l'économie est très différente, entre l'Allemagne et la Grèce, même l'industrie en France pèse moins de deux fois l'industrie allemande", il y a aussi "des mentalités très différentes, des repères culturels très différents et avec ça, on ne fait pas une zone monétaire homogène".

Pour lui, "la solution la plus efficace, - aucun des candidats, sauf Arnaud Montebourg, ne s'oriente dans cette direction - , c'est de changer l'architecture de la zone euro"."On a l'orthodoxie absolue, la Banque centrale indépendante, une seule mission la lutte contre l'inflation et on ne s'occupe pas de la croissance, ni de l'emploi, ni de la politique de change", a-t-il fait valoir.
L'ex-ministre a également souligné que l'euro était une "monnaie très surévaluée", ce qui "pèse sur l'activité économique et favorise les délocalisations industrielles". "Il faut changer la perspective" et "aucun des
candidats
" PS ne le dit "clairement", a-t-il dit. Comme on lui demandait s'il serait candidat à la présidentielle , M.Chevènement (5,3% en 2002) a répondu : "mon seul objectif est de peser, de mettre la France à la hauteur des problèmes qu'elle va devoir affronter". Récemment, M. Chevènement qui avait soutenu Ségolène Royal en 2007, a affirmé que s'il était au PS, il soutiendrait Arnaud Montebourg.

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