Cet article date de plus de treize ans.

Unité affichée à La Rochelle après les démonstrations de force

Après trois jours d'escarmouches entre les principaux concurrents à la primaire, l'université d'été du PS s'est achevée dimanche par une mise en scène soignée de l'unité des socialistes pour réussir "le changement" en 2012.
Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les six candidats à la primaire socialiste, en clôture de l'université d'été du PS, fin août à La Rochelle. (AFP)

Après trois jours d'escarmouches entre les principaux concurrents à la primaire, l'université d'été du PS s'est achevée dimanche par une mise en scène soignée de l'unité des socialistes pour réussir "le changement" en 2012.

Oublié le couac de vendredi : l'absence remarquée de François Hollande à l'ouverture de cette 23e édition rochelaise. Dimanche, tous les prétendants à l'investiture pour la présidentielle sont côte à côte. Manuel Valls, Ségolène Royal, Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg et Jean-Michel Baylet -seul non socialiste en lice pour la primaire des 9 et 16 octobre.

Vers midi, après le discours de clôture du premier secrétaire par intérim, les militants les acclament. Selon les organisateurs, ils sont 4.500 dans la grande salle de la plénière. Montés sur l'estrade, les six candidats se tiennent, les mains en l'air, face à une salle rendue euphorique par cette image d'unité. Dans la foulée aussi du virulent réquisitoire contre la majorité auquel vient de se livrer Harlem Désir...

"Nous n'accepterons jamais aucune forme de complicité (...) entre l'extrême droite et la droite qui se dit républicaine", a lancé l'ancien leader de SOS Racisme. "Il faut que cesse cette dérive qui fait passer Claude Guéant de grand commis de l'Etat à triste copie de Bruno Gollnisch". Harlem Désir qui s'en est pris tour à tour à Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen ou encore au secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.

Dès le début de la séance de clôture, tout avait été étudié pour offrir l'image d'une famille socialiste unie à huit mois de la présidentielle. Les six candidats, tout sourire, se sont installés au premier rang après des bises et poignées de main cordiales, la sono reprenant l'hymne entêtant du PS : "il est temps, il est l'heure de tourner la page".

Sous les drapeaux rouge et blanc du parti, Michel Sapin, proche de Hollande, fraternise avec Anne Hidalgo, porte-parole de la campagne Aubry. Les deux favoris de la compétition embrassent l'écologiste Jean-Vincent Placé avant de s'asseoir.

Pendant ce week-end, entre campagne individuelle et université collective, toute confrontation directe a été évitée. Primaire oblige, le cru 2011 de La Rochelle reste marqué par les attaques et ripostes successives dans des meetings séparés.

Voir le reportage de David Doukhan de France 2 du 28 aout 2011

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.