L'éditeur du livre de Valérie Trierweiler justifie ses choix
Laurent Beccaria explique dans une lettre adressée à "Livres Hebdo" pourquoi il a choisi de publier "Merci pour ce moment" et se défend face aux critiques dont il a fait l'objet.
Il répond aux critiques après avoir passé un mauvais moment. L'éditeur des Arènes, Laurent Beccaria, a été mis en cause par certains médias pour avoir publié Merci pour ce moment, le best-seller de Valérie Trierweiler, ex-compagne du président de la République François Hollande. Face aux critiques, il a choisi de s'expliquer sur ce choix éditorial dans une longue lettre adressée, mardi 16 septembre, au magazine professionnel Livres Hebdo.
Francetv info revient sur ses principales déclarations.
"Pas de chèque mirobolant"
Le patron de la maison d'édition annonce que "le tirage global atteint désormais 590 000 exemplaires". Sorti jeudi 4 septembre, l'ouvrage s'est écoulé en quatre jours à 145 000 exemplaires, dont 14 000 au format numérique, sur un tirage initial de 200 000 exemplaires, avait précisé l'institut GfK. Un démarrage foudroyant si on compare ce livre à des ouvrages comparables comme celui, par exemple, de Cécilia Attias, ex-Madame Sarkozy.
Conséquence de ce carton dans les librairies : des émoluments confortables pour Valérie Trierweiler, avec qui Laurent Beccaria a passé un accord simple : "Pas de chèque mirobolant mais des droits d'auteur confortables."
"Tout se passe dans le plus grand secret"
Laurent Beccaria détaille le processus : "Tout se passe dans le plus grand secret, quatre personnes seulement étant au courant, ce qui explique les coquilles de la première édition car la relecture et la correction se feront en interne."
"En 48 heures, à partir du lundi 1er septembre, la toute jeune équipe de vente des Arènes, dont c'est le premier grand événement, appelle au téléphone plus de 650 libraires [...] en leur confiant le nom de l’auteur, le titre et un résumé du contenu.”
"Nous avons dû imprimer 590 000 exemplaires en quinze jours"
L'éditeur des Arènes, qui est aussi celui de la très exigeante revue XXI, réclame le droit, comme pour toute maison d'édition, de publier des textes très différents. "Est-ce le livre qui est scandaleux ou son traitement médiatique qui en a fait 'un brûlot' voire même 'un torchon' ? Les lecteurs en seront seuls juges, sur la durée".
"Quand la fièvre sera retombée, déclare-t-il, il restera le divorce entre l’hostilité de la quasi-totalité des médias, notamment audiovisuels, et le rush des lecteurs, puisque nous avons dû imprimer 590 000 exemplaires en quinze jours pour répondre à leur demande."
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