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Valls : pas "une rupture", mais une "continuité" avec Ayrault

Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé mercredi soir qu'en le nommant le président de la République avait répondu "au message des Français", "un message de déception", "de colère parfois". Il a assuré que ce n'était pas "une rupture" ou une "révolution", mais une "continuité" avec son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, dans "bien des domaines".
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Invité de journal de 20h de TF1, Manuel Valls s'est exprimé pour la première fois depuis sa nomination et l'annonce de son gouvernement ce mercredi. "Le président de la République souhaitait répondre au message des Français, qui s'est exprimé à l'occasion des élections municipales ", a-t-il expliqué de sa nomination à Matignon lundi.

"Un message de déception à l'égard de notre action, un message de colère parfois, un message de crainte vis-à-vis de l'avenir " de la part de "Français qui connaissent le chômage, la précarité, les fins de mois difficiles ", "le surendettement " et "qui ont peur pour l'avenir de leur enfant, les feuilles d'impôt qui sont trop lourdes ", a énuméré l'ancien ministre de l'Intérieur.

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"Et le président de la République a souhaité repondre à ce message, lundi soir, en s'adressant aux Français, en disant que ce message lui était aussi adressé, en nommant un Premier ministre " et en composant "un gouvernement de combat au service des Français ". Il s'agit de "répondre à ce message essentiel des Français parce qu'ils y sont profondément attachés, qui est celui de la justice et de la justice sociale ", a-t-il ajouté.

"Nous sommes tous Hollandais"


A la question de savoir qui de lui ou François Hollande avait composé le nouveau gouvernement, le Premier ministre a répondu : "Nous sommes tous Hollandais (...) nous l'avons composé ensemble, et c'est normal ", a-t-il répondu. "Encore une fois c'est le président de la République qui fixe le cap, il l'a fait lundi, c'est lui qui a reçu la légitimité des Français en étant élu président de la République, il m'a confié cette responsabilité ", a ajouté l'ancien député-maire d'Evry.

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Interrogé sur la cohérence du gouvernement alors que les ministres socialistes appartiennent à différentes sensibilités du PS, il a répondu : "La cohérence, c'est servir le pays, mettre en oeuvre le pacte de responsabilité souhaité par le président de la République ".

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