: Vidéo Gestation pour autrui: l'exemple de l'Ukraine
Kiev a autorisé la gestation pour autrui il y a quinze ans. Beaucoup d'Européens s'y rendent pour faire appel à des mères porteuses ukrainiennes.
En France, les mères porteuses ont fait irruption dans le débat sur le mariage pour tous. L'UMP s'est emparée d'une circulaire sur les enfants nés de mères porteuses à l'étranger pour accuser le gouvernement d'avancer vers la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). En Ukraine, la GPA est autorisée depuis quinze ans. Et beaucoup d'Européens s'y rendent pour faire appel à des mères porteuses ukrainiennes.
La loi ukrainienne a fixé un cadre précis. Les mères dites "de substitution" doivent avoir entre 18 et 35 ans et ne peuvent porter d'enfants conçus avec leurs propres ovocytes. La gestation pour autrui est régie pas un contrat conclu entre les futurs parents et leur mère porteuse. Et lors de l'échographie, cette dernière ne peut voir le bébé. De même, les questions posées par le médecin sont avant tout techniques. Pas de place pour les sentiments.
Une mère porteuse rencontrée par France 2 assure gagner l'équivalent de dix années de salaire grâce à cette grossesse. "Pour nous les Ukrainiens, il n'y a pas de problème moral, rien de mal", assure cette femme. "On apporte un plus." Des sociétés proposent même de choisir, dans un catalogue sur internet, la femme qui va céder ses ovocytes, photo et niveau d'études à l'appui. Ces donneuses touchent 350 euros par prélèvement. Une somme non négligeable à Kiev.
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