: Vidéo Élisabeth Borne dénonce l’”instrumentalisation des faits”
Le 19 juin, une septuagénaire et sa petite-fille de 7 ans ont été violemment agressées dans une rue à Bordeaux par un homme âgé de 29 ans. La scène, filmée depuis la caméra d’un interphone, est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux et a notamment été reprise par l’extrême droite. Une vidéo choquante, qui n’a pas laissé indifférente Élisabeth Borne. “Évidemment, la vidéo est très choquante. Il doit y avoir une enquête, des sanctions, mais je pense qu'il faut aussi qu'on fasse attention. La famille a réagi en demandant de ne pas utiliser ces images personnelles, qui n'ont pas à circuler aussi largement”. Les proches des deux victimes demandent également de ne pas tirer des conclusions avant qu’une enquête n'ait eu lieu. “Je pense qu’il faut être très attentif à ça”, continue Élisabeth Borne.
L’exploitation de cette vidéo condamnée par la Première ministre
Pour Élisabeth Borne, exploiter une vidéo en ne détenant pas tous les éléments est “dangereux”, ajoute-t-elle. “Mais bien sûr que je trouve ça choquant. Comme quand on a eu le drame qui s'est produit à Annecy, certains veulent immédiatement instrumentaliser le sujet. Évidemment, quand on a des faits dramatiques, il faut en tirer des conséquences. Je me souviens d'autres époques où, notamment quand Lionel Jospin était candidat, il y avait eu un fait divers dont on a vu a posteriori que la façon dont il avait été raconté ne correspondait pas à la réalité. Donc ça n'est pas nouveau. Ça peut s'accélérer et je pense que c'est important qu'on prenne aussi du recul. On peut être choqué, mais l'emballement qui finit par mettre un fait divers au service d'une vision idéologique, évidemment, moi, je ne peux que le déplorer”, indique Élisabeth Borne.
La Première ministre a notamment été interrogé sur l'abaissement du permis à l'âge de 17 ans, une des grandes annonces de ce live et s'est exprimée dans une série d'autres vidéos sur une potentielle légalisation du cannabis, après que le maire de Bègles en Gironde, Clément Rossignol-Puech s'est dit vouloir tester la légalisation du cannabis dans sa ville.
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