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Mazarine Pingeot s'en prend aux paparazzis : le bras de fer en trois actes

La fille de François Mitterrand s'en prend au photographe qui a révélé l'affaire Gayet-Hollande. En 1994, il avait pris les photos publiées dans "Paris Match" qui avaient révélé son existence au grand public.

Article rédigé par franceinfo
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La fille de François Mitterrand Mazarine Pingeot, le 10 mai 2012, à Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Mazarine Pingeot a du mal à digérer l'affaire Closer, et s'en prend à celui qui l'a révélée : le paparazzi Sébastien Valiela. Depuis plusieurs jours, la fille de François Mitterrand, dont l'existence a été révélée au grand public par le même photographe en 1994, critique dans les médias le travail du paparazzi, notamment sur la liaison supposée du président Hollande avec l'actrice Julie Gayet. Retour sur une polémique qui mêle vie privée, publique et déontologie journalistique.

Acte 1 : Mazarine Pingeot s'exprime sur l'affaire "Closer"

Samedi 22 février, invitée de RTL, Mazarine Pingeot réagit aux révélations de Closer sur François Hollande et Julie Gayet, qu'elle qualifie d'"absolument ignobles". "Le geste de révéler la vie privée est de toute façon un viol que je trouve insupportable", lance la fille, un temps cachée, de François Mitterrand. 

Mazarine Pingeot, âgée de 39 ans, s'indigne d'une "forme de complaisance" autour du travail du photographe. "Ce type est quand même fier de faire du mal. Il est fier de ses photos, il est fier de planquer pendant des heures comme un rat", déplore-t-elle, le jugeant "pathétique". Elle dénonce également "une inversion de valeurs qui est très déstabilisante".

Acte 2 : Sébastien Valiela réplique et ironise

Le photographe répond au micro de RTL, mercredi. "Mazarine Pingeot a la mémoire très courte. Six mois après la publication des photos [la montrant sortant d'un restaurant avec son père] dans Paris Match, elle posait en couverture du magazine devant notre objectif. Peut-être avait-elle apprécié notre précédent travail ?", ironise-t-il. "Quand je l'entends dire que c'était un viol, je me dis qu'elle a peut-être un syndrome de Stockholm, et qu'elle aime bien ses bourreaux." 

Acte 3 : Mazarine Pingeot s'explique sur son passé

L'écrivaine et professeure de philosophie ne tarde pas à répliquer. Quelques minutes plus tard, sur France inter, elle revient sur les photos parues en 1995 dans Paris Match qu'évoque Sébastien Valiela. Elle donne sa propre version des faits, s'accusant de "naïveté". "Un des paparazzis m'a expliqué qu'il avait suffisamment de photos pour publier, mais il les disait atroces et compromettantes. 'Vous devriez poser pour nous', m'a-t-il conseillé (...) Il s'est arrangé pour être dans le cadre de la photo pour montrer que je posais pour Paris Match. Je me suis engouffrée dans un piège."

Quel rôle François Mitterrand, qui a donné son accord tacite pour la publication des photos de 1994, a-t-il joué dans cette affaire ? "Cela devait l'arranger, mais cela ne confère aucune dignité au métier de paparazzi", clame sa fille. L'ancien président lui a simplement passé un coup de téléphone pour la prévenir, lui disant "Prépare-toi." "Un moment horrible, commente-t-elle, vingt ans plus tard. Il m'a fallu du temps pour retourner à Normale Sup' [où elle étudiait]. Mais il fallait que ce secret sorte."

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