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Présidentielle : le candidat écologiste Yannick Jadot veut "renationaliser" EDF

Yannick Jadot demande un changement de statut du groupe, pour qu'il devienne un établissement public industriel et commercial.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, le 12 janvier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). (ANDREA SAVORANI NERI / NURPHOTO VIA AFP)

Le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, a affirmé vouloir "renationaliser" EDF par un changement de statut, dimanche 16 janvier. "L'électricité est un bien commun. Il faut renationaliser l'EDF comme un établissement public EPIC" – établissement public industriel et commercial – a tweeté Yannick Jadot. "Ce que je veux, c'est qu'EDF devienne un outil stratégique puissant, cohérent, au service de la transition énergétique", a expliqué le député européen au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

"Quand l'Etat ferme une centrale nucléaire, on paye des indemnités astronomiques à EDF et aux actionnaires. Aujourd'hui, vous avez un opérateur EDF qui, à travers les décisions du gouvernement, est en train de se faire hara-kiri pour que Total et Engie fassent des records de bénéfices et versent des dividendes astronomiques à leurs actionnaires", a-t-il dénoncé. Selon lui, passer de presque 84 à 100% du capital d'EDF pour l'Etat, ça coûte "autour de 5 à 6 milliards d'euros, c'est beaucoup moins cher".

Il réclame une commission d'enquête sur Flamanville

EDF accumule les déboires alors que le gouvernement lui a demandé d'augmenter de 20% le volume d'électricité nucléaire vendu à prix réduit à ses concurrents cette année, afin de limiter la hausse des prix de l'électricité pour les consommateurs.

Par ailleurs, le candidat écologiste demande une commission d'enquête parlementaire après le "fiasco absolu" de l'EPR de Flamanville (Manche). "Personne, pas un ministre, pas un responsable d'EDF n'est devant une commission d'enquête pour justifier des 17 milliards d'euros" de dépassement, selon lui (20 milliards selon la Cour des comptes, contre 3,3 milliards prévus initialement). "Vous vous rendez compte que 17 milliards, c'est presque le budget de l'enseignement supérieur ? Et vous avez des gens qui brassent les milliards d'euros d'argent public sans jamais rendre de comptes", a-t-il déploré.

EDF a annoncé, mercredi, que le démarrage du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction à Flamanville était repoussé à 2023, en raison notamment de la pandémie de Covid-19, avec à la clé un nouveau surcoût de 300 millions d'euros. En chantier depuis 2007, l'EPR devait initialement être mis en service en 2012, mais le chantier a été affecté par de nombreux déboires et surcoûts. Par ailleurs, EDF a également dû prolonger l'arrêt de certains de ses réacteurs nucléaires, dans plusieurs centrales françaises, où des problèmes de corrosion ont été identifiés. Dans certains cas, l'arrêt se prolongera jusqu'à la fin de l'année.

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