UMP : les fillonistes se disent favorables au référendum d'Accoyer
Les parlementaires UMP doivent se prononcer mardi prochain sur la tenue d'une nouvelle élection avant l'été 2013.
CHAOS A L'UMP – Bernard Accoyer s'invite à son tour en troisième homme dans la bataille entre François Fillon et Jean-François Copé. L'ancien président de l'Assemblée nationale va organiser, mardi 18 décembre, un référendum de tous les parlementaires UMP "pour ou contre la tenue [d'une nouvelle élection] avant l'été 2013". C'est ce qu'a annoncé le député de Haute-Savoie, mardi 11 décembre, à l'Agence France-Presse. François Fillon s'est dit ce matin "favorable" à un nouveau vote avec de "nouvelles candidatures".
Ce référendum sera ouvert à "tous les députés, sénateurs et députés européens élus sous l'étiquette UMP", y compris ceux appartenant au groupe filloniste Rassemblement UMP. Bernard Accoyer, qui figure parmi les parlementaires "non alignés", a précisé qu'il prenait cette "initiative personnelle" en accord avec le sénateur UMP (filloniste) Gérard Larcher.
Outre un avis sur un nouveau vote, la question posée aux parlementaires stipulera que "le jour même où le calendrier de ce nouveau vote aura été acté irrévocablement, le groupe filloniste RUMP devra disparaître et aucun recours en justice ne devra être engagé". Cette consultation, qui a déjà reçu le soutien d'une trentaine de parlementaires, s'effectuera à bulletins secrets.
Les fillonistes favorables
Laurent Wauquiez a jugé "excellente" l'idée de Bernard Accoyer. "Si ça peut nous permettre en plus de trancher vite, je pense que ce sera la meilleure chose", a-t-il déclaré. "Personne ne pourra s'opposer à ce qui aura été l'expression des parlementaires de notre famille politique. C'est à ce stade la meilleure solution de sortie de crise", a ajouté l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur.
Nathalie Kosciusko-Morizet, l'une des chefs de file des non-alignés, s'est aussi déclarée "favorable" à l'initiative. "Tout ce qui peut nous aider à aller vers ce nouveau vote est une bonne chose", a-t-elle estimé.
Benoist Apparu, qui n'a pas rejoint le groupe filloniste RUMP après avoir voté pour François Fillon, a approuvé l'initiative en soulignant qu'elle n'émanait pas seulement de l'ancien président de l'Assemblée. "Ce n'est pas l'initiative de Bernard Accoyer, de Monsieur X ou Madame Y, car il faut dépersonnaliser le débat, c'est une initiative de parlementaires", a expliqué l'ancien ministre du Logement.
Le président du groupe UMP circonspect
Proche de Jean-François Copé, le président des députés UMP, Christian Jacob, a réagi. "Chaque semaine, on voit son lot d'initiatives, certaines heureuses, d'autres moins, peu importe, mais c'est Copé et Fillon qui sont en responsabilité. C'est d'eux que viendra la solution et pas d'ailleurs", a-t-il estimé.
Un peu plus tôt, il avait déclaré que "personne ne [pouvait] se résoudre" au maintien de deux groupes à l'Assemblée, et se disait toujours "confiant" dans un accord entre Jean-François Copé et François Fillon. "Il est de leur responsabilité à tous deux de continuer à avancer et à faire des propositions. Ils se voient encore aujourd'hui, laissons-les avancer sans pression extérieure", a-t-il ajouté, refusant de se prononcer sur la proposition de l'ex-Premier ministre d'une nouvelle élection ouverte à d'autres candidats. "Ni l'un ni l'autre ne sont isolés et c'est parce qu'ils sont soutenus de part et d'autre qu'ils peuvent arriver à une solution", a conclu le député de Seine-et-Marne.
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