Présidentielle : le PDG de Twitter reçu par trois candidats "twittos"
Jack Dorsey, en visite à Paris mercredi, a fait le tour des QG de campagne de François Hollande, François Bayrou et Nicolas Sarkozy.
"J'aurai le plaisir de rencontrer demain Jack Dorsey, le fondateur de #Twitter. Welcome to France @jack -NS." "NS" pour Nicolas Sarkozy. Sur Twitter, le président candidat a fait savoir, mardi 13 mars, qu'il allait rencontrer le lendemain le fondateur et PDG du site de microblogging, en visite à Paris. Ce dernier, très courtisé par les candidats, a passé la matinée à rencontrer des candidats à la présidentielle : François Hollande vers 10h30, puis François Bayrou et, enfin, un déjeuner avec le chef de l'Etat.
Lancé il y a six ans, Twitter a pris une place importante dans la vie politique, même si le nombre d'abonnés aux comptes des candidats reste limité.
• François Hollande (PS) : 195 000 followers
Le candidat socialiste était le premier sur le planning chargé du PDG de Twitter. Si l'équipe de François Hollande n'a pas frénétiquement live-tweeté (rendre compte en temps réel sur le site) la rencontre, comme elle le fait à l'occasion des discours du candidat, elle a en revanche posté une petite photo souvenir.
En rendez-vous avec Jack Dorsey, @Jack, CEO de #Twitter. Cc @pierremoscovici @VincentFeltesse #FH2012 twitter.com/fhollande/stat…
— François Hollande (@fhollande) Mars 14, 2012
"Ravi de vous avoir rencontré ce matin, Jack", a tweeté François Hollande à l'issue de l'entretien. "C'était un plaisir, merci", lui répond le chef des twittos. La courtoisie, ça marche aussi en 29 signes.
@fhollande great meeting you! Thank you.
— Jack Dorsey (@jack) Mars 14, 2012
• François Bayrou (MoDem) : 90 000 followers
Arrivé au siège parisien du MoDem en fin de matinée avec sa garde rapprochée à bord de deux limousines noires, le web entrepreneur de 35 ans s'est refusé à toute déclaration, tant avant qu'après son entretien avec le dirigeant centriste. Le candidat du MoDem, comme ses concurrents UMP et PS, n'a en revanche pas manqué de faire du "teasing", annonçant la venue imminente de Jack Dorsey dans ses locaux de campagne.
À 10h30, j'aurai le plaisir d'accueillir @Jack Dorsey, président-fondateur de Twitter, pour débattre des enjeux du numérique.
— François Bayrou (@bayrou) Mars 14, 2012
Pareil pour Jack Dorsey qui, ici encore, invite les twittos à participer. C'est le concept.
And now on my way to meet Presidential Candidate François Bayrou (@bayrou)! Questions for him?
— Jack Dorsey (@jack) Mars 14, 2012
Quant à la photo souvenir (sur laquelle le candidat n'apparaît pas), le staff de campagne s'en est chargé.
.@jack Dorsey rencontre la team web de François @Bayrou!@ QG de campagne de Francois Bayrou instagr.am/p/IJi-3tAo5Z/
— Nous Bayrou (@nousbayrou) Mars 14, 2012
• Nicolas Sarkozy (UMP) : 122 000 followers
Le candidat UMP et Jack Dorsey devaient se rencontrer pour le déjeuner, puis à l'occasion d'un tête-à-tête, à 17 heures, selon Le Point. Après l'annonce de la veille, le président candidat apporte également la preuve de la venue dans ses bureaux du fameux @jack. Sur la photo de famille, pas de candidat (en est-il l'auteur ?), mais sa porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, et Nicolas Princen, le monsieur internet de l'Elysée.
Discussion entre @jack, @nk_m et @nicolasprincen sur les sujets #innovation #edemocratie instagr.am/p/IJtBHPN7m1/
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) Mars 14, 2012
• Jack Dorsey : 1 880 400 followers
Pourquoi fallait-il recevoir l'Américain ? Pour son expertise sur l'utilisation des réseaux sociaux et des nouvelles technologies dans la campagne présidentielle, estime Le Point. L'hedomadaire indique par ailleurs que le tête-à-tête de 17 heures entre Jack Dorsey et Nicolas Sarkozy aura pour but de parler des projets de l'entrepreneur, cette fois. Twitter envisage en effet l'installation d'un siège à Paris "qui pourrait avoir lieu avant la fin de l'année", précise Le Point. "En plus d'une équipe commerciale, l'enjeu est d'attirer dans l'Hexagone un centre de recherche sur le modèle de ce qu'a décidé récemment Google à Paris", ajoute le magazine. Des créations d'emplois dans les nouvelles technologies, ça fait toujours bien sur le bilan d'un président, quel qu'il soit.
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