Prothèses PIP : une information judiciaire ouverte pour homicide involontaire
Le parquet de Marseille, qui a reçu plus de deux mille plaintes de porteuses de prothèses mammaires PIP, va ouvrir une information judiciaire pour "blessures et homicide involontaire", a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Le parquet de Marseille, qui a reçu plus de deux mille plaintes de porteuses de prothèses mammaires de la société Poly Implant Prothèse (PIP), va ouvrir une information judiciaire pour "blessures et homicide involontaire", a annoncé vendredi 25 novembre une source proche du dossier.
L'affaire, qui a éclaté en mars 2010 avec une enquête préliminaire du parquet de Marseille, est revenue sur le devant de la scène après le décès lundi d'Edwige Ligoneche, 53 ans, ancienne porteuse de ces implants. L'enquête avait révélé que la société PIP utilisait du silicone industriel à usage non médical. Il a été constaté un taux de rupture anormal de ces prothèses, de l'ordre du double en termes de fréquence comparé aux autres fabricants. Les implants PIP ont été retirés du marché par l'Afssaps en 2010.
Trente mille porteuses de prothèses PIP en France
Dans le décès d'Edwige Ligoneche, l'association des porteuses de prothèses PIP incrimine les implants en silicone produits par la société varoise, mise en liquidation judiciaire et dont le patron est soupçonné de fraude.
En France, 30 000 femmes seraient porteuses de ces prothèses. Une grande partie de la production de la société, un temps troisième fabricant mondial, a été exportée notamment au Royaume-Uni et en Espagne.
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