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Qatar : fortunes françaises ?

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Article rédigé par franceinfo
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Il y a un signe qui ne trompe pas, le régime fiscal accordé aux investisserus qataris n'est pas annulé.

Laurent Delahousse : Merci Valérie.

Faire sortir du sable une ville ultra-moderne de 200.000 habitants en moins de 10 ans. C'est le pari vertigineux de l'émir du Qatar. A Lusail City, seules les routes sont déjà construites. Le reste est à bâtir. Un chantier colossal, en partie confié a une société française. Vinci réalise le métro de la ville sur ces terrains sablonneux. Les Qataris ont fixé des délais très courts.

On a 2.000 employés et on travaille H 24, 6 jours sur 7.

Par plus de 40 degrés à l'ombre, les ouvriers le plus souvent indiens ou nepalais se relaient sur le site. L'entreprise française veut livrer dans les temps ce premier chantier de 800 millions d'euros. Car derrière, il y en a des centaines d'autres, avant la Coupe du monde de foot qui se tiendra dans l'émirat dans 9 ans. Autant de contrats à conquérir.

Essentielleemnt des travaux d'autoroutes urbaines, du traitement d'eaux usées, la traversée de la baie de Doha en ouvrages routiers.

Rien n'est trop grand ou trop cher pour les ambitions du Qatar. Le pays est devenu l'Eldorado des entreprises françaises. Les marques tricolores s'affichent sur les murs. C'est encore plus vrai dans cette marina devenue temple du luxe où le savoir-faire français est mis en avant. Un grand restaurateur y a ouvert son établissement.

Sous les ordres d'un chef français, c'est un petit bout de Paris qui s'est installé sur les rives arides du golfe Persique. Les produits arrivent eux aussi de l'Hexagone.

Voilà le genre de produits qu'on reçoit directement de Rungis. On ne peut pas les avoir ici et on les importe deux fois par semaine. On reproduit un maximum de choses, en s'adaptant a la culture locale.

S'adapter aux coutumes locales, c'est une viande 100% halaI, et pas d'alcool à la carte. Les vins ont été remplacés par des infusions ou cocktails sans alcool. Fenouil-thé blanc, ou pommes- gingembre pour aller avec un poisson Comme lui, 3.000 Français sont venus tenter l'aventure au Qatar ces dernières années, attirés par les contrats mirifiques, et une vie confortable : taux de chômage proche de zéro, salaire moyen de 8.500 euros, litre d'essence à 20 centimes. La communauté française va continuer a s'agrandir dans les mois a venir. En septembre, plus de 600 familles sont attendues, ici à Doha, pour travailler sur le pharaonique chantier du nouveau métro. Dans un pays où tout reste à faire, le parfum de l'aventure n'attire pas que les grandes enseignes. Deux jeunes Français nous ont donne rendez-vous au nord de Doha. Le chemin serpente au milieu des dunes de sable.

Bienvenue dans notre bureau.

Ils ont monté il y a un an une école de kitesurf.

Il fait beau et chaud. L'eau est turquoise. Petite brise.

Depuis, ils vivent des cours qu'ils donnent plusieurs fois par semaine.

Si ta voile descend, tu inclines un peu, et tu relâches si elle monte.

Ils tablent sur le développement rapide du pays.

Le Qatar est un pays qui est en vogue en ce moment. Avec tous les projets qu'ils ont, on espère plus de clientèle.

Leur clientèle est uniquement composée d'expatriés. En revanche, pour monter leur société, les deux français ont été obligés de s'associer avec un Qatari, qui possède la majorité des parts. L'aventure peut donc tourner court, même s'ils ne l'envisagent pas.

Ils sont loin de penser à 5 ans. Ils ont une vision à 20 ou 30 ans. Leur but est d'avoir des sociétés qui restent dans le pays.

Rares sont les expatriés qui osent critiquer le système qatari. Au large, les plateformes gazières sont la pour rappeler que l'émirat est un des pays les plus riches du monde, un eldorado que personne ne veut désormais se mettre à dos.

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