Brocantes : les puces tournent au ralenti
La crise sanitaire a eu un fort impact économique. La reprise de l’activité reste fragile en France. Illustration au marché aux puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Après deux mois d’arrêt brutal, c’est toute la vie du quartier qui a été mise en pause. Les brocanteurs sont inquiets.
La renaissance des puces commence par un tour de clé. Bernard fait partie des 2 000 marchands qui travaillent aux puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Jamais son rideau n’était resté baissé aussi longtemps. Mais depuis leur réouverture, les puces ne sont plus le joyeux bazar habituel. Nombre de visiteurs limité, port du masque, produits désinfectants… La préfecture de Seine-Saint-Denis impose un règlement strict. De quoi désarçonner certains acheteurs au moment de négocier. Dans les allées, ce n’est pas la foule des grands jours. Les touristes étrangers ont déserté les lieux, au grand dam des brocanteurs. Américains, Russes ou Asiatiques assurent une bonne partie du chiffre d’affaires des puces, environ 400 millions d’euros annuels. C’est donc une clientèle principalement française que retrouvent les brocanteurs.
Une aide gouvernementale au soutien des professionnels
Pour pallier ces mois d’arrêt forcé, Cécilia, brocanteuse, a reçu une aide gouvernementale de 1 500 euros mensuels. Faute de nouveaux achats, elle a dépoussiéré ses réserves de mobilier. Pour relancer ses affaires, Aurélien, lui a choisi internet. Danielle est guide accompagnatrice. Elle travaille pour une agence américaine. En temps normal, elle promène sa clientèle étrangère à travers les puces. Aujourd’hui, via son téléphone portable, elle mène ses visites en direct, avec ses interlocuteurs installés chez eux, aux États-Unis. Mais le but reste le même : convaincre les clients d’ouvrir leur porte-monnaie, même à l’autre bout de la planète.
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