Éducation : le fléau du harcèlement à l'école
Aux abords d'un collège en région parisienne, le mot harcèlement ne laisse aucun jeune indifférent. Presque tous ont un témoignage à livrer. Une élève de troisième a été harcelée par des camarades de classe. Six ans plus tard, elle en parle toujours avec émotion. "Ils trouvaient tous les prétextes possibles, parce que j'étais réservée, c'est tout. J'avais les deux dents écartées, je me faisais frapper. Ça a duré deux ans", confie-t-elle.
Des signes avant-coureurs
Selon des adolescents interrogés, la moindre différence est prétexte pour harceler. Le mécanisme, des collégiens de Marseille (Bouches-du-Rhône) l'analysent parfaitement. "En gros, déjà, ils te ciblent, ils inventent des rumeurs. Si tu n'es pas content, ils font des menaces", dit une élève. "Ils ne vont jamais agir seuls", ajoute un jeune garçon. Nora Fraisse, dont la fille s'est suicidée il y a 23 ans à la suite du harcèlement qu'elle subissait à l'école, alerte sur les signes avant-coureurs : baisse des résultats scolaires, changement d'activité, mutisme, somatisation, ou encore "un enfant qui n'est plus invité aux anniversaires".
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