Emploi : au pied du mur, le volailler Doux cherche des investisseurs
Le volailler Doux n'est toujours pas tiré d'affaire. Un an et demi après son rachat par le groupe Terrena, il perd 35 millions d'euros par an. L'entreprise bretonne est à la recherche de 100 millions d'investissements pour changer de modèle et opérer une montée en gamme. 1 500 emplois directs et 5 000 indirects sont concernés.
C'est le plan de la dernière chance pour le groupe Doux. Le volailler breton doit trouver d'urgence 100 millions d'euros pour moderniser ses usines et produire un poulet de meilleure qualité pour le marché français. La production bas de gamme sera elle délocalisée, c'est le PDG lui-même qui l'annonce.
13 000 employés en 2000, 1 500 aujourd'hui
Selon nos informations, une partie de la production partirait en Ukraine. Doux n'arrive plus à faire face à la concurrence, notamment du Brésil. Déjà, en 2012, plus de 1 000 emplois étaient supprimés. Les exportations françaises pesaient alors plus de 660 millions d'euros ; à peine 580 millions en 2015. Résultat : l'entreprise a perdu 3 millions d'euros par mois en 2016 et la tendance se poursuit. La crise est telle que même les syndicats approuvent le plan de la direction, à condition de maintenir l'emploi en France. Le groupe Doux se donne quatre ans pour réussir son plan de transformation. Mais pour les salariés, il y a urgence : ils étaient 13 000 à travailler pour l'entreprise il y a 17 ans ; aujourd'hui, ils ne sont plus que 1 500 dans l'ouest de la France.
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