L’artiste dissident chinois Ai Weiwei dénonce l’aveuglement des Européens face à la situation des migrants
Son père était poète, ami de Mao Tsé-Toung, avant de tomber en disgrâce. Le régime chinois a envoyé sa famille en camp de travail. L’artiste dissident Ai Weiwei se raconte dans une biographie, son exil, son art, ce pays qui n’est plus le sien mais qui le reste toujours.
Au bout d’un chemin de terre, à une heure de route de Lisbonne (Portugal), un lieu isolé, à l’abri des regards. C’est le refuge d’une des bêtes noires du pouvoir chinois, Ai Weiwei. Cet artiste de renommée mondiale nous a reçus chez lui, il nous montre ce qui sera, peut-être, une œuvre dans un musée, des racines d’olivier. Ai Weiwei est une star de l’art contemporain.
Sa liberté de ton lui a coûté très cher
Provocateur, un peu mégalo mais surtout très politique. Au cœur de Pékin dans les années 1990, il fait poser sa compagne dans une attitude provocatrice, au nez et à la barbe des soldats. Cette photo le fait connaître dans le monde entier. Ai Weiwei se met en scène, notamment pour dénoncer le régime communiste, coupable d’effacer la culture chinoise. Une liberté de ton qui lui a déjà coûté très cher. Maintenant dans ses œuvres, il dénonce l’aveuglement des Européens face à la situation des migrants. L’éternel indigné ne retournera jamais en Chine, car il se dit persuadé d’y être à nouveau emprisonné.
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