Agriculture : à la découverte des jardins créoles de la Guadeloupe
À l’abri des regards, le trésor de Michèle Gadjar se trouve à l’arrière de sa maison. Depuis plus de quinze ans, elle cultive un jardin créole où pousse des variétés par dizaines, comme la banane plantain, poyo ou rouge. Elle y a aussi une centaine de plantes médicinales cultivées côte à côte. “Pour le cholestérol, la grippe”, dit-elle. Ce savoir est transmis de génération en génération depuis des siècles. “Le jardin créole, c’est ça. C’est beaucoup de produits que nous utilisons et qui datent des ancêtres”, explique Michèle.
80 % d’aliments importés
Avoir un tel jardin est aussi un bon moyen de manger local. Sur les marchés de l’île, acheter guadeloupéen n'est pas si simple. Sur place, 80 % des aliments consommés sont importés. Mais des agriculteurs souhaitent changer la donne et misent alors sur le modèle du jardin créole. Sur la terre de l’un d’eux, il y a cinq hectares de vanille, d’herbes et de fruits. La profusion de variétés assure selon lui l’équilibre de son exploitation bio. Mais sur la terre où règne l’exploitation de la canne à sucre et de la banane, les exploitations diversifiées sont encore des initiatives isolées.
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