Corée du Sud : les élèves face à la pression des bons résultats
En Corée du Sud, la pression sur l'accès aux études les plus prestigieuses pèse sur les lycéens. Le taux de suicide est important, des associations ont décidé de lutter.
Au sixième étage d'un bâtiment, à la lueur d'un néon, Yunho Cho, un étudiant de 17 ans, travaille. Il a loué l'endroit pour 5 euros la nuit, comme d'autres élèves. Le silence doit y être absolu. L'adolescent est en classe de première et vient chaque soir, il ne rentre chez lui qu'à 1 heure du matin. Le lendemain, cours d'anglais à domicile. Pourtant, Yunho Cho est en vacances. Il faut être le meilleur pour accéder aux meilleures universités. Ses parents sont prêts à se serrer la ceinture pour lui permettre de réussir.
Un taux de tentatives de suicide important
Au même moment, à l'autre bout de la ville, sa soeur travaille aussi. Elle passe le bac dans quelques mois : pour 450 euros par mois, elle prend des cours particuliers pour préparer cette année charnière. La pression permanente conduit parfois au drame : chaque année, en Corée du Sud, 1000 jeunes tentent de se suicider. Souvent en se jetant des ponts. Certaines associations ont donc décidé d'installer des messages positifs sur les rambardes et des téléphones pour joindre directement pompiers et psychologues. Depuis cinq ans, les résultats du dispositif sont encourageants. Le taux de suicide a diminué de moitié ici, selon la mairie de Séoul.
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