Histoire : Oradour-sur-Glane, un lieu de mémoire en péril
En moins de trois heures, la vie s'est arrêtée à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), le 10 juin 1944. Sur près de 10 hectares, des centaines de maisons, écoles et commerces détruits témoignent de l'ampleur du massacre. 643 femmes, hommes et enfants ont été assassinés par les forces nazies. Depuis la disparition de son grand-père, le dernier des survivants, Agathe Hebras redoute que la mémoire s'efface.
Les intempéries grignotent les pierres
Benoît Sadry, président de l'association nationale des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane, a lui aussi perdu une partie de sa famille dans le massacre. "Ce qui est inquiétant aujourd'hui, c'est que ces maisons sont déjà fragilisées par presque 80 ans à l'air libre, sans protection. Il suffit d'un seul des quatre murs qui tombe pour faire tomber l'ensemble de l'édifice", indique-t-il. Pour éviter que les intempéries grignotent les pierres, ils réclament une intervention urgente. "C'est l'intégralité qui a du sens, c'est ce qui permet de comprendre l'ampleur du massacre", explique Agathe Hebras. Aujourd'hui, l'église, toujours debout, concentre l'essentiel des efforts de restauration de l'Etat, 485 000 euros sont consacrés à sa conservation.
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