Sécheresse : le manque d'eau relance la question de l'irrigation des cultures
Selon les syndicats agricoles, 5% des exploitants auraient recours à l'irrigation pour sauver leurs cultures. En période de restrictions, certains ont décidé de ne pas respecter l'interdiction d'arrosage.
Dans un champ en Charente-Maritime, le maïs est asséché. Pourtant, Pascal Ribreau, agriculteur, l'a arrosé jusqu'à la semaine dernière illégalement, et n'a pas respecté les restrictions. La sécheresse a divisé par deux ses rendements, et faute de compensation, il veut maintenir ses plantations. "Il faut qu'on fasse vivre notre famille, on était obligé de produire. Avec des charges qui doublent, qui triplent ou qui quadruplent, et avec des rendements en baisse, systématiquement il y a l'effet ciseau, et on ne s'en sortira pas", confie-t-il.
Une minorité d'agriculteurs
Comme lui, 110 exploitants ont continué d'irriguer leurs terres dans le département, malgré l'interdiction. Une pratique que dénonce l'association France Nature Environnement, qui demande à la profession de s'adapter et encourage à "changer de pratiques agricoles". Pour éviter les infractions, des contrôles sont organisés. En France, selon les syndicats agricoles, seulement 5% des exploitants ont recours à l'irrigation à cause de la sécheresse. En Europe, un quart du volume d'eau capté est destiné à l'agriculture.
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