Attentat près de la tour Eiffel : "Il y a clairement une importation" du conflit à Gaza, affirme une spécialiste du monde arabe

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Invitée du 12/13 info, lundi 4 décembre, Myriam Benraad, politologue, spécialiste du monde arabe et auteure de "L'État islamique est-il défait ?", revient sur la guerre entre Israël et le Hamas.
Attaque au couteau à Paris : "Il y a clairement une importation" du conflit à Gaza, affirme une spécialiste du monde arabe Invitée du 12/13 info, lundi 4 décembre, Myriam Benraad, politologue, spécialiste du monde arabe et auteure de "L'État islamique est-il défait ?", revient sur la guerre entre Israël et le Hamas. (Franceinfo)
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Invitée du 12/13 info, lundi 4 décembre, Myriam Benraad, politologue, spécialiste du monde arabe et auteure de "L'État islamique est-il défait ?", revient sur la guerre entre Israël et le Hamas.

Le responsable présumé de l'attaque au couteau à Paris s'est revendiqué de l'État islamique. En garde à vue, il a déclaré aux policiers qu'il en avait marre de voir des musulmans mourir, notamment à Gaza"Il y a clairement une importation" du conflit entre le Hamas et Israël, affirme Myriam Benraad, politologue, spécialiste du monde arabe et auteure de L'État islamique est-il défait ? (éditions CNRS), dans le 12/13 info du lundi 4 décembre.

"La situation des civils a toujours été au cœur de la propagande"

"On pouvait le craindre, puisque le terrorisme, c'est une violence politique qui s'inscrit dans des contextes particuliers. On avait très bien vu la manière, précédemment, dont la guerre civile en Syrie avait inspiré un certain nombre de passages à l'acte, et la situation des civils a toujours été au cœur de la propagande des groupes djihadistes", expose la politologue. "On pouvait craindre que cette situation des populations civiles à Gaza réactive ce narratif de défense des civils musulmans, et c'est exactement ce qu'il se passe", poursuit-elle.

Revenant sur le cas du suspect de l'attaque à Paris, Myriam Benraad note qu'"on repart dans la psychiatrisation de ces actes terroristes""Je veux bien que cet assaillant ait été sous antidépresseurs, sous traitement psychiatrique, mais ça n'enlève rien, à mon avis, au geste politique, et il l'a d'ailleurs lui-même concédé aux policiers", ajoute-t-elle, estimant que le suspect était pleinement conscient de l'acte qu'il a commis.

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