Hongrie : comment Viktor Orban utilise la désinformation pour asseoir son pouvoir

À 45 kilomètres de Budapest, le village où Viktor Orban a grandi bénéficie d’un stade de football de 4500 places et de nombreuses infrastructures financées par les subventions de l’Union européenne. Mais certains habitants la voient comme une institution qui leur prend plus qu’elle leur donne. Le Parlement européen a tenté de geler une partie des fonds à destination de la Hongrie, qui reste le deuxième bénéficiaire net après la Pologne. Sur les affiches de campagne du Fidesz, le parti de Viktor Orban, les opposants sont grimés en majordomes d’Ursula von der Leyen. Ils font des cadeaux à la présidente de la Commission européenne : l’immigration, les questions de genre et la guerre. Sur un stand du parti, le rejet des personnes transgenres est bien intégré. Selon une militante, l’Union européenne nourrit le conflit en Ukraine.

Les médias mis au pas

Depuis sa prise de fonction en 2010, le Premier ministre a aussi mis au pas la télévision publique : l’opposition y est inexistante. Sur les réseaux sociaux, les influenceurs du groupe Megafon se chargent de diffuser la parole du gouvernement. Une stratégie pour l’instant payante : le Fidesz est largement en tête des sondages avant les élections européennes. 

Parmi Nos sources 

Felcsút, le village natal d’Orban

Bénéficiaires de l’argent de l’UE 

L’argent utilisé par Megafon et le Fidesz sur les réseaux sociaux 

Róbert László : politologue à l’institut Political Capital à Budapest, spécialiste de la désinformation en ligne

Attila Fuleki : ancien journaliste pour M1, la télévision publique hongroise, en charge des sujets internationaux

Blanka Zöldi : rédactrice en chef du média de fact checking Lakmusz

Liste non exhaustive