Sécurité routière : les députés se penchent sur la création d'un délit d'"homicide routier"
Dans la chambre de la fille de Raphaëlle Padiolleau, rien n'a bougé depuis quatre ans. Figé sur le mur, son calendrier s'arrête net au 21 juin 2019. Elsa Padiolleau avait 20 ans. Cette nuit-là à Poitiers (Vienne), son petit ami la raccompagne en voiture de la Fête de la musique, lorsqu'ils sont percutés de plein fouet par un chauffard à contresens. La jeune femme a été tuée sur le coup, et son compagnon a été grièvement blessé. En octobre dernier, le conducteur mis en cause a été condamné à deux ans et demi de prison ferme pour homicide involontaire, un terme qui hante toujours Raphaëlle Padiolleau.
Un nouveau délit pensé à la suite de plusieurs drames en 2023
Les familles de victimes réclament depuis longtemps une requalification. Si la proposition de loi qui a été étudiée par les députés à l'Assemblée nationale le lundi 29 janvier est adoptée, les auteurs d'accidents mortels avec circonstances aggravantes seront désormais condamnés pour "homicide routier", un nouveau délit pensé à la suite de plusieurs drames de la route qui ont choqué l'opinion l'an dernier. Les peines maximales encourues restent inchangées : dix ans de prison et 150 000 euros d'amende lorsque le conducteur a consommé drogue et alcool par exemple.
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