Délinquance : des travaux d’intérêt général pour les « parents défaillants »

L’été dernier, des adolescents, dont beaucoup étaient très jeunes, ont saccagé et brûlé dans plus de 550 villes. En réponse aux émeutes, dont le souvenir est encore présent, la ministre des Solidarités a donc annoncé des mesures choc. Parmi elles, des sanctions sous forme de travaux d’intérêt général pour les parents défaillants : "Un choc d’autorité dont on a besoin dans notre pays. Typiquement, on a vu parfois dans les émeutes, des parents qui étaient absents, des parents qui encourageaient leurs enfants à commettre des actes illégaux."

"Des parents qui se retrouvent criminalisés"

L’essentiel des nouvelles règles : les travaux d’intérêt général, le paiement d’une contribution en cas de dégradation, et des amendes à ceux qui ne se présentent pas concernant leurs enfants. Pour les travailleurs sociaux, ces mesures ne sont pas adaptées : "Des parents qui se retrouvent un peu criminalisés, alors qu’ils sont d’abord et avant tout en difficulté, qu’ils ont besoin d’être aidés. On a besoin de pouvoir rétablir un lien de confiance", indique Brice Castel du SNU des assistants sociaux de la fonction publique.