Justice : accusée à tort, une surveillante de prison s'est suicidée l'été dernier

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Delphine Pader, une surveillante suspectée pendant quatre ans d’avoir fait entrer des explosifs en prison s’est suicidée l’été dernier. Un mois plus tard, le Parquet de Lille a requis un non-lieu.
Justice : accusée à tort, une surveillante de prison se suicide Delphine Pader, une surveillante suspectée pendant quatre ans d’avoir fait entrer des explosifs en prison s’est suicidée l’été dernier. Un mois plus tard, le Parquet de Lille a requis un non-lieu. (Franceinfo)
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Delphine Pader, une surveillante suspectée pendant quatre ans d’avoir fait entrer des explosifs en prison, s’est suicidée l’été dernier. Un mois plus tard, le parquet de Lille a requis un non-lieu dans l'affaire.

Le portrait de son épouse trône au milieu de son salon, une rose blanche posée devant. Cet été, Delphine Pader, cheffe surveillante à la maison d’arrêt de Douai (Nord), s’est suicidée. Depuis 2018, elle était mise en examen pour association de malfaiteurs, soupçonnée d’avoir introduit 500 grammes d’explosifs dans sa prison.

Un détenu affirmait l’avoir filmée remettant des explosifs à un prisonnier. Pourtant, aucune trace de cette vidéo n'a été retrouvée dans son téléphone. Delphine Pader clamait son innocence, mais restait mise en examen sans pouvoir reprendre son travail. "Elle a fait de nombreux petits boulots", explique son fils.

Le 31 juillet dernier, elle a mis fin à ses jours. Quelques semaines plus tard, le parquet de Lille a requis un non-lieu dans l'affaire, reconnaissant l'absence de charges suffisantes contre Delphine Pader. Un drame qui illustre la lenteur du processus judiciaire. La famille de la surveillante compte porter plainte contre l'Etat pour "faute lourde".

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