Pédocriminalité : quand les citoyens mènent leurs investigations

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Pédocriminalité : quand les citoyens mènent leurs investigations
Article rédigé par franceinfo - A. Portes, D. Olliéric, M. Gracia, J. Weyl, A. Lo Cascio, O. Pergament
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Les services de police et de gendarmerie ne sont pas les seuls à lutter contre la pédocriminalité. Une trentenaire traque les pédophiles sur les réseaux sociaux.

Masque sur le visage et perruque sur la tête pour protéger son anonymat, c’est ainsi que Neila Moore accueille les équipes de France Télévisions chez elle. Elle appartient à un collectif qui s’est donné pour mission de compromettre des pédocriminels sur Internet. Pour cela, la méthode est simple : elle créé sur les réseaux sociaux de faux profils d’enfants.

En quelques heures à peine, des hommes contactent le faux profil, certains ne dissimulent même pas leur identité. Après quelques échanges, les discussions prennent un caractère sexuel. “Je n’imaginais pas être alpaguée aussi vite par tant de prédateurs sexuels”, avoue-t-elle. 

Les citoyens de plus en plus actifs 

Son collectif, la team Moore compte une cinquantaine de bénévoles. Ils signalent les individus à la gendarmerie ou à la justice. L’été dernier, le tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes) a jugé un homme. Son arrestation avait été rendue possible grâce au signalement de la team Moore. La procureure a ordonné une enquête complémentaire des gendarmes.

Résultat : des centaines de clichés pédopornographiques ont été saisis et un prédateur qui reconnaît avoir fait une proposition sexuelle à un mineur. Depuis quelques années, les citoyens sont de plus en plus nombreux à traquer les prédateurs sur internet avec le risque que cela devienne incontrôlable. La team Moore réclame désormais un statut officiel pour clarifier son rôle. 

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