"13h15 le dimanche". Sous la pluie de feu
Dans le cadre de sa nouvelle série documentaire "Mauvais rêve", consacrée à la Première Guerre mondiale, le magazine "13h15 le dimanche" raconte l’histoire de la butte de Vauquois, dans la Meuse. De septembre 1914 à septembre 1918, les troupes françaises et allemandes s’y sont battues avec acharnement…
Dans le cadre de sa nouvelle série documentaire "Mauvais rêve", consacrée à la guerre de 14-18, le magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15) raconte l’histoire de la butte de Vauquois, dans la Meuse. De septembre 1914 à septembre 1918, les troupes françaises et allemandes se sont battues avec acharnement pour ce village de Vauquois, au sommet d’une butte de quatre-vingts mètres de haut, à trente kilomètres de Verdun. Cette position permettait alors d’en contrôler l’approvisionnement et offrait une vue imbattable pour régler l’artillerie contre les positions ennemies.
Durant 1 500 jours de combats acharnés, la butte de Vauquois a tout connu, au point d’en faire un concentré de la Grande Guerre. Premier lance-flammes, engins explosifs en tous genres, gaz divers… Et surtout, la guerre des mines : chaque camp creuse dans la butte d’innombrables souterrains, afin d’aller enfouir des tonnes d’explosifs sous les tranchées adverses pour les faire sauter. Parmi ces soldats qui vivent sous terre pour faire en sorte que d’autres soient mis hors de combat, environ 14 000 vont mourir.
Dans l'enfer de Vauquois
Au nombre des hommes qui ont survécu, un jeune étudiant, André Pézard, qui avait vingt et un ans au début de la bataille. Après l’armistice, il écrira Nous autres à Vauquois (éd. La Table Ronde), considéré par beaucoup comme l’un des témoignages les plus forts sur le premier conflit mondial : "La butte de Vauquois est un musée des horreurs. Ici, les morts n’ont plus de valeur, il y en a trop. De même qu’on mange et qu’on dort près de ce charnier, de même on y travaille et on y rit…" Côté allemand, trois hommes ont également écrit : Hermann Hoppe, qui construisit la salle des machines capable d’alimenter en électricité dix-sept kilomètres de galeries ; August Schmitz, le guetteur ; Friedrich Von Hüllesheim, le dernier officier sur la butte.
A l’issue de ce cataclysme européen, le jeune étudiant André Pézard est devenu le spécialiste français de Dante. Il a donné pour titre à sa thèse sur le poète italien le nom d’un des cercles de l’Enfer : Sous la pluie de feu. Sans doute pensait-il alors à celui qu’il avait vécu avec ses camarades de combat à Vauquois… Avec les mots des soldats, ce film de Romain Potocki, Eric Chevallier et Kléber Fleury fait pénétrer l’immense cité souterraine de Vauquois. Un lieu historique que des passionnés entretiennent et font vivre. Pour restituer les mots des soldats, à la première personne, ainsi que leurs visions, le "13h15" a fait appel à Maël, l’un des grands dessinateurs de BD d’aujourd’hui, auteur de Notre mère la guerre (Futuropolis).
> Voir ou revoir l'intégrale de la collection "Mauvais Sang" consacrée à la guerre de 14-18 :
> Ne te fais pas de chagrin
Au printemps 1917, la "Chanson de Craonne" contait le destin de ceux qui refusaient de monter au front, ceux qu’on appellera ensuite les "mutins".
> Sous la pluie de feu
De septembre 1914 à septembre 1918, les troupes françaises et allemandes se sont battues avec acharnement sur la butte de Vauquois, dans la Meuse.
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> Josephine H.
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