"13h15 le dimanche". "Ici est tombé..."
On en compte plus de 1 000. Accrochées aux murs de la capitale, on les découvre au détour d’une rue, au pied d’un immeuble : des plaques de marbre avec un nom, toutes datées d’août 1944. Souvenir du sacrifice d’hommes et de femmes qui ont combattu l’occupant nazi durant la libération de Paris entre le 16 et le 25 août 1944. Ce document nourri d'archives et de témoignages pour "13h15 le dimanche" (X, #13h15) pose derrière ces épitaphes de pierre un visage, une histoire, une voix, une vie…
Qui étaient ces jeunes gens qui ont eu le courage de risquer leur vie à l’heure où rien ni personne ne garantissait la victoire ? Qui étaient Francisco Jacques, tombé rue de Seine, ou René Revel au pont des Arts ? Comment ces hommes ordinaires sont-ils devenus des héros ?
Epitaphes de pierre
René Revel, gardien de la paix sous un régime qui collaborait avec l’occupant, a choisi d'intégrer un mouvement clandestin de résistants policiers qui prirent les armes durant la révolte parisienne d’août 1944. Il tomba au premier jour d’insurrection. Auguste Fenioux, modeste paysan du Poitou, prit Francisco Jacques comme nom de guerre pour s’engager dans l’armée d’Afrique. Rentré dans Paris à l’aube du 25 août avec la 2e division blindée du général Leclerc, il mourut à quelques pas du jardin du Luxembourg.
Certains échappèrent à la mort. Comme Charles Pégulu de Rovin, étudiant en école d’ingénieur, qui prit les armes à 18 ans pour se battre au cœur de Paris. Ou comme Charles Huck, 10 ans à l’époque, qui aida son père à ériger des barricades dans son quartier de Montparnasse...
Un reportage de Roger Motte, Nicolas Ducrot et Matthieu Houël.
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