: Vidéo "Cash Investigation" découvre de mystérieux bateaux de pêche libyens dans le port de Sète
La pêche au thon rouge est l’une des plus réglementées. Les armateurs ont droit à une certaine quantité de poissons. L'un d'entre eux a trouvé un stratagème pour pêcher encore plus. Que font donc des bateaux libyens dans le port de Sète ? Extrait de "Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles", une enquête de Sophie Le Gall diffusée mardi 5 février 2019 à 21 heures sur France 2.
En se promenant sur les quais du port de Sète, dans le département de l'Hérault, le magazine "Cash Investigation" a découvert que des thoniers libyens sont amarrés en plein cœur de la ville. Mais que peuvent-ils bien faire là ?
"Vous pouvez arrêter de faire des photos des bateaux ? Le patron va venir et il n'aime pas trop. Il y en a déjà qui ont pris des photos, et ça s’est mal passé", lance un homme depuis le pont de l'un des navires. L'équipe obtempère et va se plonger dans les registres d'immatriculation des bateaux.
Le propriétaire libyen ? "Je l’ai vu une fois"
Officiellement, l’Alssafa IV appartient à une compagnie libyenne, la Safa. Mais qui est donc le propriétaire de cette compagnie ? "Cash" retourne sur le port et tombe sur Janvier Scannapieco, le frère de Raphaël, armateur sétois. Travaille-t-il sur les bateaux libyens, français ? "Tous ! Je les ai fait tous. Tous me sont passés entre les mains", répond-il.
Connaît-il alors le propriétaire libyen ? "Je l’ai vu une fois. Je ne m’en rappelle pas. Raphaël le connaît, non ? Il l’a pas vu, lui ? Il y a eu la guerre, le bordel…Je l’ai vu une fois et je ne m’en rappelle pas…" Bref, les frères Scannapieco pêchent depuis des années sur un bateau dont ils ne connaîtraient même pas le vrai propriétaire…
Extrait de "Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles", une enquête de Sophie Le Gall diffusée mardi 5 février 2019 à 21 heures sur France 2.
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