Vidéo Altice : les soupçons de corruption sur son bras droit qui mettent Patrick Drahi dans la tourmente

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Altice : les soupçons de corruption sur son bras droit qui mettent Patrick Drahi dans la tourmente
Altice : les soupçons de corruption sur son bras droit qui mettent Patrick Drahi dans la tourmente Altice : les soupçons de corruption sur son bras droit qui mettent Patrick Drahi dans la tourmente (COMPLEMENT D'ENQUETE / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
C'est la dernière des tempêtes qui se sont abattues sur Patrick Drahi. Son ancien bras droit est accusé de corruption, soupçonné d’avoir bénéficié des largesses de plusieurs sous-traitants du groupe Altice au Portugal. Patrick Drahi se dit trahi par son ex-fidèle lieutenant, qui nie toutes les accusations portées contre lui dans cet extrait de "Complément d'enquête".

C'est une onde de choc qui ébranle tout le groupe Altice, et le dernier épisode en date dans la tourmente qui s'abat sur son PDG, Patrick Drahi. Le 13 juillet, Armando Pereira, son bras droit de toujours pour tout ce qui concerne les télécoms, est interpellé par la police portugaise. L'homme d'affaires est mis en examen, son hélicoptère et ses voitures sont saisis, des perquisitions sont menées dans tout le pays chez des dirigeants de l'entreprise.

De quoi Armando Pereira est-il accusé ? Il est soupçonné d'avoir participé à un système de corruption consistant à privilégier certains prestataires en échange d'argent, au détriment du groupe Altice au Portugal.  Selon des documents judiciaires que "Complément d'enquête" a pu consulter, les contrats qui auraient été illégalement attribués représenteraient "un volume total d'environ 660 millions d'euros".

Patrick Drahi aurait-il pu ignorer ces malversations présumées ?

Le groupe Altice s'est porté partie civile, mais cette affaire met Patrick Drahi dans une position délicate. Aurait-il pu ignorer ces malversations présumées ? Lors d'une réunion avec des analystes financiers en août 2023, dont "Complément d'enquête" s'est procuré la captation, il lâche son ancien bras droit. Parlant de "choc" et d'"énorme déception", se disant "trahi", il assure découvrir les agissements qui sont reprochés à son associé et partenaire de longue date.

"Complément d'enquête" s'est rendu dans le nord du Portugal, où réside Armando Pereira. Les journalistes ont sonné en vain à la porte de sa villa, mais ont réussi à lui parler au téléphone. 

Armando Pereira nie toutes les accusations. Selon lui, les sociétés qu'on l'accuse d'avoir privilégiées travaillaient pour Altice depuis plusieurs années. "J'en ai de l'argent, j'en ai suffisamment, pourquoi j'aurais voulu davantage ?", ajoute-t-il, avant d'en appeler à la justice.

Questionné sur cette affaire, le groupe Altice a répondu par mail à "Complément d'enquête". Il indique "être considéré par la justice portugaise comme victime de ces agissements frauduleux, et entreprendre toutes les démarches judiciaires pour faire valoir ses droits".

En septembre dernier, le Parquet national financier a ouvert à son tour une enquête préliminaire pour corruption, concernant les activités d'Altice en France cette fois-ci. 

Extrait de "Patrick Drahi, l'homme qui devait 50 milliards", un document diffusé dans "Complément d'enquête" le 20 juin 2024.

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