: Vidéo Nathalie Kosciusko-Morizet veut pénaliser les sites faisant l'apologie du jihad
Invitée de l'émission "Des paroles et des actes" face au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, la vice-présidente de l'UMP a souhaité une plus grande fermeté dans les actions à mener à l'encontre des sites pro-jihad.
Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de la quatrième circonscription de l'Essonne et vice-présidente de l'UMP, a évoqué des pistes pour réduire les risques de propagation des messages jihadistes sur certains sites. Elle a d'ailleurs rappelé qu'elle avait elle-même déposé un amendement "pour proposer d'interdire la consultation régulière de sites appelant au jihadisme, en juillet 2012".
A l'époque maire de la ville de Longjumeau, Nathalie Kosciusko-Morizet avait reçu le témoignage d'une mère de famille mariée à un Algérien radicalisé et dont les fils aînés obligeaient le benjamin à visionner "des vidéos de décapitation sur fond de psalmodiations du Coran".
Des outils pour punir la consultation de sites pro-jihad
Selon la vice-présidente de l'UMP, il est évident que la mesure proposée à l'époque "n'empêcherait pas des gens qui sont déjà radicalisés de commettre des actes, mais elle peut être un outil" pour identifier les personnes qui surfent sur ces sites et les punir.
Instaurer ce type de mesure permettrait enfin, selon la vice-présidente de l'UMP, l'ouverture d'une information judiciaire par le procureur de la République afin de rechercher ces "traces de consultation" de sites pro-jihad sur les ordinateurs de certains individus. Une mesure déjà appliquée dans les cas de pédopornographie, a rappelé Nathalie Kosciusko-Morizet.
Une loi contre la cybercriminalité
Directement visé par ces questions, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a répondu à la vice-présidente de l'UMP que ce dispositif a été voté en novembre avec la loi antiterrorisme s'attaquant directement à internet. "J'ai proposé qu'on bloque les sites qui appellent au terrorisme dès lors que les opérateurs, après qu'on leur a signalé ces vidéos, ne le font pas d'eux-mêmes. Donc c'est dans la loi. Deuxièmement, j'ai demandé le déréférencement de ces sites aux grands opérateurs internet, et le décret est devant la Commission européenne."
Ces deux dispositions de la loi entreront en vigueur au 1er février 2015.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.