: Vidéo Envoyé spécial. "Ils ne comprennent pas ce que c'est d'être victime du terrorisme"
Gabriel a survécu à un attentat en Irak. Ses plaies ne sont pas visibles, et il lui est diffcile de faire reconnaître son traumatisme pour se faire indemniser. Un extrait de "Terrorisme : le prix de la souffrance", à voir dans "Envoyé spécial".
Le 19 août 2003, une voiture piégée explose à Bagdad, en Irak. Le représentant des Nations unies dans le pays, Sérgio Vieira de Mello, meurt dans les bras de son officier de sécurité, Gabriel, un Français, qui témoigne de son traumatisme : "On allait au restaurant, je me mettais à pleurer parce que psychologiquement, j'étais encore là-bas. Je n'arrivais pas à faire la transition entre milieu hostile et temps de paix. Bien souvent, mes enfants disaient 'pourquoi tu pleures papa ?'... Cest dur d'entendre ça de la part de ses enfants."
Les médecins mettent en doute sa détresse
Il ne dort plus, ne peut plus travailler. De l'attentat, il n'a gardé aucune cicactrice, aucune trace corporelle, mais il a perdu 40% de son audition et le goût de vivre. Soumis à une batterie de tests, il a l'impression que les médecins du Fonds de garantie mettent en doute sa détresse. "Ils ne comprennent pas ce que c'est d'être victime du terrorisme", explique-t-il.
Un extrait de "Terrorisme : le prix de la souffrance", une enquête de Séverine Lebrun et Antoine Husser, à voir dans "Envoyé spécial" jeudi 17 mars à partir de 20h55.
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