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Vidéo Ici, "il y a des personnes que je comprends et qui me comprennent" : en seconde à 13 ans, Paco reprend confiance en lui dans un lycée spécialisé pour les "hauts potentiels intellectuels"

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Ici, "il y a des personnes que je comprends et qui me comprennent" : en seconde à 13 ans, Paco reprend confiance en lui dans un lycée spécialisé pour les "hauts potentiels intellectuels"
Ici, "il y a des personnes que je comprends et qui me comprennent" : en seconde à 13 ans, Paco reprend confiance en lui dans un lycée spécialisé pour les "hauts potentiels intellectuels" Ici, "il y a des personnes que je comprends et qui me comprennent" : en seconde à 13 ans, Paco reprend confiance en lui dans un lycée spécialisé pour les "hauts potentiels intellectuels" (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Pour que leur enfant précoce ne s'ennuie pas en classe, qu'il ne soit pas en butte à l'incompréhension de ses camarades, voire à du harcèlement, certains parents se tournent vers des écoles spécialisées où il pourra assumer sa différence et s'épanouir. Un extrait d'"Envoyé spécial" du 4 mai 2023.

Paco a 13 ans, et il est en classe de seconde. Le jeune garçon est non seulement doté d'un "haut potentiel intellectuel" (il a été diagnostiqué HPI), mais aussi d'une vision très précise de son avenir : il fera une carrière de diplomate. Fort de cette conviction, il délaisse les mathématiques au profit des matières littéraires, dans lesquelles il excelle. 

Ce jour-là, il est convoqué par le directeur de l'établissement privé (hors contrat) où il est scolarisé. Pierre Schorter ne lui fait pas la leçon, mais tente de le convaincre de dépasser ce rejet. Paco admet "un manque de motivation", car il sait, dit-il, "que ça ne va pas [lui] servir d'apprendre le cercle trigonométrique ou les fonctions affines pour être diplomate". De toute façon, ajoute-t-il, il ne comprend pas "l'importance que la société donne aux maths aujourd'hui dans l'Education nationale".

Une thèse qu'il soutiendra et argumentera face à un élève de terminale, car après une année au lycée Michelet, à Nice ‒ le premier en France à avoir ouvert des classes destinées à ces élèves pas comme les autres ‒, Paco a repris confiance en lui.

Des classes à effectifs réduits

Ces questionnements qui les agitent, les enfants intellectuellement précoces peuvent les vivre sereinement dans cet environnement très protégé, loin du "monde extérieur, tellement plus agressif et moins compréhensif", pointe une jeune fille. Dans des classes à effectifs réduits, encadrées par un personnel enseignant aux petits soins, ils peuvent progresser à leur rythme, sans risquer d'être mis à l'écart par les autres. 

"On a un certain nombre d'enfants qui arrivent en grande souffrance, explique le directeur. Souvent, ils peuvent être harcelés par leurs camarades. Ils peuvent aussi même être harcelés de manière involontaire. Quand vous avez un enfant qui lève tout le temps la main et qui n'est jamais interrogé, parce qu'il va donner la bonne réponse, il sait, il a l'impression qu'il n'existe pas, qu'il n'est pas intéressant, du coup, il a une estime de lui-même très faible, il a très peu confiance en lui, parce que socialement, on lui renvoie cela."

Ici, Paco a trouvé "des personnes [qu'il comprend] et qui [le] comprennent", un "esprit solidaire" et une grande tolérance. Assumer sa différence, c'est désormais possible pour lui comme pour ses camarades, grâce à la détection et à la meilleure compréhension du haut potentiel intellectuel. Cette pépinière de jeunes intellectuellement précoces a tout de même un inconvénient : son coût, de 10 000 euros par an.

Extrait de "Tous HPI ?", un reportage à voir dans "Envoyé spécial", le 4 mai 2023.

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