Vidéo Baisse de la natalité en Italie : si rien n'est fait, le pays pourrait perdre 12 millions d'habitants dans cinquante ans

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Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. Baisse de la natalité en Italie : si rien n'est fait, le pays pourrait perdre 12 milions d'habitants dans cinquante ans
VIDEO. Baisse de la natalité en Italie : si rien n'est fait, le pays pourrait perdre 12 milions d'habitants dans cinquante ans VIDEO. Baisse de la natalité en Italie : si rien n'est fait, le pays pourrait perdre 12 milions d'habitants dans cinquante ans (NOUS, LES EUROPEENS / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Alors qu'en Italie, la baisse de la natalité atteint un stade critique, le gouvernement Meloni annonce un plan pour relancer les naissances. En parallèle, certains chefs d'entreprise aident leurs salariés à devenir parents en leur versant une prime et une allocation.

Depuis 2008, les chiffres de la natalité ne cessent de baisser en Italie, qui détient aujourd’hui le triste record du taux de fécondité le plus bas d'Europe avec 1,2 enfant par femme. A ce rythme, si rien n'est fait, le pays pourrait perdre 12 millions de personnes dans cinquante ans. Un "hiver démographique" déjà visible dans ses plus beaux villages, qui se dépeuplent et perdent leur âme. Une situation alarmante dont s'est emparé le gouvernement Meloni en annonçant un plan natalité à un milliard d'euros.

Rosa Parisi, anthropologue de la famille, est très sceptique quant aux promesses faites par la présidente du Conseil des ministres : "Ce plan traduit une idéologie qui définit la parentalité dans le cadre d’une vision traditionnelle de la famille. Il y a un mythe de la maternité héroïque, de la femme qui renonce à tout pour avoir des enfants. Giorgia Meloni avait promis de réduire la TVA des couches et du lait en poudre, une promesse non tenue. Le problème de la dénatalité, pour ce gouvernement, s'est réduit à des mesures qui concernent uniquement des familles nombreuses, avec des déductions fiscales à partir du deuxième ou du troisième enfant sans investir sur les femmes qui n’ont pas encore d’enfant."

Une prime de naissance de 6 000 euros et une allocation de 300 euros par mois

En l'absence de réelles mesures, une belle initiative est née à Monopoli, dans les Pouilles : un chef d'entreprise a décidé de verser une prime de 6 000 euros et une allocation à chaque salarié ayant un enfant. Grâce à ce coup de pouce, Patrizia Campanelli a décidé de devenir mère à plus de 40 ans : "Les politiques nous ont fait beaucoup de promesses mais nous, on n’a rien vu venir. Heureusement, le bonus et les 300 euros par mois versés par l’entreprise de mon mari nous ont drôlement aidés.

Pour son mari, Tommaso Pépé, salarié du groupe Plastic Puglia et heureux papa à 50 ans, favoriser les naissances est une nécessité pour le pays : "Sans enfant, il n’y a pas de futur, ils vont payer nos retraites, c’est comme ça que ça marche."

Extrait de "Europe, des bébés à tout prix!", diffusé dans "Nous, les Européens" le 23 mai 2024.

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