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Vidéo Canton de Genève : la ruée des frontaliers français dans l'eldorado suisse

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Avenue de l'Europe. Des heures d'embouteillages pour aller doubler son salaire en Suisse
Avenue de l'Europe. Des heures d'embouteillages pour aller doubler son salaire en Suisse Avenue de l'Europe. Des heures d'embouteillages pour aller doubler son salaire en Suisse
Article rédigé par France 3
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Le 18 avril, "Avenue de l'Europe" s'intéresse aux transfrontaliers. Dans cet extrait, direction le canton de Genève, qui fait face à une ruée française vers l'eldorado suisse. Doubler son salaire en traversant la frontière vaut bien quelques heures perdues dans les embouteillages à la douane...

A Genève, le calme du lac Léman dissimule un phénomène presque tabou : le problème des frontaliers, thème du numéro d'avril du magazine "Avenue de l'Europe". Le canton subit en effet une ruée vers l'eldorado suisse des voisins français. Ils sont 100 000 à venir travailler ici, attirés par des salaires généreux. A l'hôpital de Genève, où un employé sur deux est un frontalier, le sujet est si sensible qu'on préfère ne pas l'évoquer.

Seul le premier employeur suisse, la chaîne de grande distribution Migros, a accepté de donner quelques précisions à la journaliste Geneviève Roger : "Un caissier Migros Suisse commence par recevoir 4 100, 4 200 francs [suisses] par mois [3 600 euros], quelle que soit sa nationalité : les salaires en Suisse à Migros sont les mêmes pour tout le monde." Le porte-parole de l'enseigne prend soin de relativiser les différences de salaire entre la France et la Suisse, rappelant "les conditions de travail différentes : trente-cinq heures d'un côté, quarante et une de l'autre ; les charges sociales calculées différemment ; le coût de la vie" qui n'est pas le même.

En Suisse, une infirmière gagne 3 700 euros

Dans la colonne des inconvénients, on peut ajouter les heures perdues dans les embouteillages à la douane. "C'est tous les jours, de 6 heures du matin à 9h30", affirme l'un des policiers en faction au point de passage le plus important. Même chose en sens inverse, "à partir de 15 heures jusqu'à 20 heures".

Dans la file de voitures, Geneviève Roger a interrogé une infirmière : elle gagne 4 200 francs suisses, soit environ 3 700 euros. En France, son salaire serait de 1 800 euros, deux fois moins. Le salaire de ce cuisinier est de 6 300 francs suisses (environ 5 300 euros). En France, il gagnerait un peu moins de 3 000 euros. De quoi supporter les bouchons...

Extrait du magazine "Avenue de l'Europe" du 18 avril 2018.

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