Laurent Brun (CGT-Cheminots) : "Nous en venons à la grève car le mécontentement n'obtient pas de réponse"
Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, est l'invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.
A la SNCF, un appel à la grève a été lancé par la CGT en ce début de vacances d'été. Un mouvement social qui rappelle le "monde d'avant", celui d'avant-crise. "Les employeurs continuent à fonctionner comme dans le monde d'avant, continuent à mettre en place des restructurations, des suppressions d'emploi, de la pression sur les salariés donc nous réagissons", assume Laurent Brun. Il poursuit : "Pendant toute la crise, les cheminots ont mis de côté leurs revendications, nous avons conduit les trains de fret pour acheminer les marchandises vers l'industrie pharmaceutique, nous avons conduit les TGV sanitaires,... Nous ne pouvons plus mettre aujourd'hui nos revendications entre parenthèses."
La grève devrait être suivie par un cheminot sur six mais peu de perturbation annoncée par la direction de la SNCF. "L'entreprise s'adapte en fonction du personnel disponible, explique le secrétaire général de la CGT Cheminots. La grève n'est pas faite pour créer des perturbations. Elle est destinée à montrer qu'un certain nombre de salariés sont mécontents." Une grève qui pourrait se poursuivre jusqu'au premier week-end de départ en vacances. "On espère que les négociations en cours vont permettre d'éviter cela." Les revendications sont nombreuses mais Laurent Brun insiste sur "les salaires, l'emploi et la concurrence". De leur côté, les autres syndicats estiment que cette grève peut paraître "fourre-tout". La CGT se défend : "Nous en venons à la grève car le mécontentement n'obtient pas de réponse."
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