Marylise Léon (CFDT) : le syndicat va déposer un recours au Conseil d’État contre la réforme de l’allocation-chômage

Le mardi 5 octobre est marqué par une journée d’action syndicale faisant suite à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que les organisations de jeunesse Fidl, MNL, UNEF et l’UNL. La CFDT n’en fait pas partie : "on est plutôt adeptes des actions avec des objectifs précis," explique Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT et invitée de Jean-Paul Chapel.

Le premier syndicat de France reste opposé à la réforme de l’allocation-chômage, jugée "profondément injuste." D’après l’Unédic, la réforme affectera 1 150 000 chômeurs, avec une baisse de 17 % en moyenne de leur allocation. "Pour les plus précaires, les baisses sont les plus importantes," déplore Marylise Léon. "Quelqu’un qui gagne 880 € par mois verra son allocation calculée à hauteur de 620 €," détaille-t-elle, pour qui le gouvernement utilise la réforme pour faire des économies à hauteur de 2 milliards d’euros par an. "Quand on n’augmente pas les recettes, les économies sont faites par la baisse des allocations," souligne-t-elle.

"On va déposer un recours au Conseil d’État," annonce Marylise Léon. L’argument de la CFDT repose sur deux principes. "La conjoncture économique n’est pas toujours propice à ce que type de réforme entre en vigueur. La réforme demeure injuste, il y a une vraie différence de traitement entre les demandeurs d’emploi," soutient la secrétaire générale adjointe de la CFDT, qui espère pouvoir suspendre la réforme de l’assurance-chômage.