Olivier Sichel (Banque des territoires): "Nous avons un plan pour sauver les commerces de centre-ville"
Olivier Sichel, directeur de la banque des territoires (qui fait partie de la Caisse des dépôts) était l’invité de Jean-Paul Chapel dans « :l’éco », pour discuter de la santé des commerces de centre-ville, fortement touchés par la crise.
80.000 commerces en centre-ville ont été fortement affectés par la crise. Ils ont perdu en moyenne 30 % de leur chiffre d’affaire, et connaissent une hausse des faillites d’environ 15 %. Pour autant, Olivier Sichel, directeur de la Banque des territoires, tente d’endiguer ce phénomène : « Nous avons d’abord un plan de reprise. Nous allons aider les maires, qui sont en première ligne, à faire un état des lieux : quels sont les commerces qui ont le plus été touché ? Quels sont ceux qui ont survécu ? Nous les aidons à payer des managers de de commerce : des gens qui sont placés auprès du maire et qui sont au contact de commerçants. » « La deuxième partie du plan consiste à aider les commerçants à payer les loyers, souvent trop élevés en cette période. Nous créons donc des foncières commerciales, de façon à pratiquer des loyers moins chers. Ces foncières peuvent aussi reconstruire le commerce, ou faire des travaux. Nous avons prévu 300 millions d’investissement et 500 millions de prêt, avec l’objectif de restructurer 6000 commerces. »
Mais que doivent faire concrètement ceux qui ont envie de monter ou remonter un commerce ? « Ils peuvent s’adresser à leur maire, et aller sur le site www.banquedesterritoires.fr pour avoir des pistes. Ils peuvent aussi s’adresser à leur manager de commerce. » Concernant le commerce électronique, en plein essor, Olivier Sichel pense qu’il n’est pas réservé aux grandes enseignes américaines, et qu’il y a des solutions pour le petit commerce, et on les promeut : « La Poste a un service nommé Ma Ville Mon Shopping, qui permet à tout commerçant d’avoir sa vitrine en ligne, et d’avoir la possibilité de livrer soit par un postier, de faire du click and collect comme une grande enseigne de distribution, ou d’aller lui-même livrer ses clients. » Il conclut en faisant un état des lieux des commerces qui ont bénéficié et subi le confinement : « L’alimentation, le bricolage et les jouets ont le vent en poupe. En revanche, les ventes de textile et la restauration ont fortement souffert. »
L’entretien s’est achevé en chanson, avec « Les oubliés » de Gauvain Sers.
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