: Vidéo Frédéric Wallet, chercheur à l'INRA : "Dans un avenir proche, 20 à 25% de l'alimentation des villes pourra être produite localement"

Manger local, pour quoi faire ? Pour Frédéric Wallet, "il s'agit d'une réelle attente des consommateurs. En termes de qualité, d'éthique, mais aussi d'impact écologique et économique sur les agriculteurs. On peut définir une consommation locavore lorsque le produit est arrivé au consommateur avec 0 ou 1 intermédiaire."

Selon le chercheur, les Français sont de plus en plus nombreux à consommer local : "42% des Français affirment avoir consommé un produit issu d'un circuit cour dans le mois écoulé. Mais cela représente seulement 8 à 10 % des dépenses."

Un marché qui n'est plus réservé aux riches citadins

"Pourra-t-on un jour nourrir toute la France et surtout les villes avec des produits issus de circuits courts ?" Frédéric Wallet a répondu à la question AFP : "C'est une ambition un peu démesurée, mais des progrès sont possibles. Dans un avenir proche, 20 à 25% des villes pourront être alimentées par des produits locaux. Par exemple, la ville d'Albi s'est donné comme objectif à long terme d'être 100% autonome au niveau alimentaire."

Le chercheur s'est également prêté à la question qui fâche : "Dans votre ouvrage, vous faites la promotion du manger local et des circuits courts. Mais ces produits sont souvent plus chers et surtout difficiles à trouver dans les supermarchés. Alors Frédéric Wallet, est-ce que le manger local n'est pas réservé aux riches ?" Selon lui, ce qui a longtemps été considéré comme une lubie ne l'est plus aujourd'hui. "On a par exemple des initiatives locales entre le MIN de Montpellier et les restos du coeur pour apporter les circuits courts aux plus démunis."

L'interview s'est terminée en chanson avec Strasbourg Saint-Denis de Roy Hargrove. 

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