Affaire Fillon : "Quelles que soient nos positions politiques, nous devons nous interroger sur ce qui s'est passé", dit François-Xavier Bellamy (LR)
Alors que l'ancienne cheffe du parquet national financier, Eliane Houlette, a affirmé avoir subi des "pressions" de la part du parquet général, dans le cadre de l'affaire Fillon, en 2017, François-Xavier Bellamy s'est dit très inquiet.
"Je crois que quelles que soient nos convictions, nos positions politiques, nous devons nous interroger sur ce qui s'est passé dans cette période-là, et exiger que toute la lumière soit faite sur la transparence de cette procédure électorale", a demandé, vendredi 19 juin sur franceinfo, François-Xavier Bellamy.
Le député européen Les Républicains (LR) réagit aux propos de l'ancienne cheffe du parquet national financier, Eliane Houlette. Le 10 juin, elle avait affirmé devant des sénateurs avoir subi des "pressions" de la part du parquet général, dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs du couple Fillon, en 2017. Depuis, la magistrate a dit "regretter" que ses propos aient été "déformés".
Des propos qui inquiètent le député européen
"Je crois que ces propos sont d'une gravité extrême. Ils doivent nous pousser à nous interroger sur la santé de notre démocratie et sur ce qui s'est réellement passé lors de cette élection présidentielle en 2017. On parle de l'élection présidentielle, c'est-à-dire de l'élection à la fonction suprême dans notre pays. Elle raconte devant les parlementaires qu'elle a été obligée de transformer les termes de ses communiqués de presse, alors qu'elle était la cheffe du parquet national financier. C'est un sujet d'inquiétude très grand", a ajouté François-Xavier Bellamy.
C'est nécessaire pour que les citoyens puissent savoir comment s'est déroulé leur choix, leur vote dans cette période si importante de l'élection présidentielle
François-Xavier Bellamysur franceinfo
"Imaginez qu'on apprenne qu'une interférence de cette nature entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, c'est-à-dire deux pouvoirs qui sont normalement séparés, se produit dans un autre pays, on aurait tendance à s'inquiéter de la démocratie dans ce pays. Il nous arrive très souvent de donner des leçons de démocratie au monde entier, je crois qu'il est temps de regarder ce qui se passe en France. Ce serait rendre justice à un homme, qui pendant toute une campagne a été victime d'une accélération judiciaire qu'on n'avait jamais vue et qu'on n'a jamais revue dans notre pays depuis."
Le député européen appelle également à ce que François Hollande, alors président de la République, et Jean-Jacques Urvoas, alors ministre de la Justice, soient entendus : "Bien sûr, il est indispensable que ceux qui ont été les acteurs de ces pressions potentielles aient à répondre devant ces accusations très graves."
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