Avec Elisabeth Borne, "on se rapproche de plus en plus d'un poste de directeur de cabinet que de Premier ministre", estime le LR Julien Aubert
"Un gouvernement, ce n'est pas un collège technique", a réagi mardi sur franceinfo Julien Aubert, député du Vaucluse, au lendemain de la nomination d'Elisabeth Borne, à la tête du gouvernement.
Au poste de Premier ministre d'Emmanuel Macron, "on a connu une forme de descente", a affirmé mardi 17 mai sur franceinfo, Julien Aubert, député Les Républicains du Vaucluse. "Edouard Philippe était quelqu'un qui était à la fois une figure politique nationale et un élu local, estime-t-il, Jean Castex n'était pas connu mais il avait une légitimité démocratique en tant que maire." Selon lui, "avec Madame Borne on a franchi une nouvelle étape". "On se rapproche de plus en plus d'un poste de directeur de cabinet que d'un poste de Premier ministre."
Julien Aubert admet que cela ne veut pas dire qu'une personne "qui n'a jamais eu d'expérience électorale ne fait pas un bon Premier ministre". Mais il estime qu'après "la crise des gilets jaunes, la crise démocratique", on aurait pu "avoir quelqu'un qui soit représentative de cet ancrage" local.
"Forme de parachutage" pour les législatives
Le député LR trouve "très bien" qu'Elisabeth Borne se lance dans la campagne législative. La Première ministre sera candidate dans le Calvados. Julien Aubert ne pense pas qu'elle prenne un risque car "les gens sont assez contents d'avoir comme député le Premier ministre". Mais il dénonce "une forme de parachutage" de la cheffe du gouvernement. "Donc c'est un baptême de l'air."
Julien Aubert reconnaît qu'Elisabeth Borne "a une compétence, une expérience". Mais il trouve "étrange" d'avoir "attendu trois semaines pour connaître l'orientation politique" du chef de l'État.
"Un gouvernement, ce n'est pas un collège technique, martèle le député, C'est une orientation sur la politique de la nation. Ce n'est pas le président de la République dans la Constitution qui donne cela." Julien Aubert rappelle que sa collègue de la Marne, Catherine Vautrin faisait partie des noms qui circulaient pour Matignon. Ce qui manque de clarté, selon lui. "Quand on hésite entre Catherine Vautrin et Elisabeth Borne, cela montre que l'on n'est pas très au clair sur la destination dans laquelle on veut emmener le pays."
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