Budget 2025 : "On part de tellement loin qu'il faut vraiment se retrousser les manches", estime Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur

Le Premier ministre a déclaré mardi vouloir ramener le déficit à 5% en 2025 et atteindre l'objectif européen de 3% en 2029.
Article rédigé par franceinfo
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Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur et ancien ministre de l'Économie, invité mercredi de franceinfo soir. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le projet de budget pour 2025, qui sera dévoilé le 10 octobre, prévoit un effort de 60 milliards d'euros pour redresser les finances publiques. "On part de tellement loin qu'il faut vraiment se retrousser les manches", estime Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur et ancien ministre de l'Économie, invité mercredi de franceinfo soir.

Dans le détail, le projet prévoit une baisse des dépenses de 40 milliards d'euros et une hausse des recettes d'un peu moins de 20 milliards d'euros. "Une ponction gigantesque", admet Thierry Breton convaincu toutefois de la nécessité de "revoir la dépense publique". "La situation est critique" et "très grave", selon lui.

Faire contribuer exceptionnellement les plus aisés, "c'est une bonne idée, mais il faut voir évidemment ce que ça rapporte et si c'est exceptionnel", affirme l'ancien commissaire européen. Il rappelle "qu'en 2012, Nicolas Sarkozy [...] avait décidé d'augmenter très massivement les impôts des Français" et que "cette tranche supplémentaire exceptionnelle court toujours".

Sur le report de la revalorisation des pensions de retraite, initialement prévue pour le 1er janvier 2025 et qui aura finalement lieu le 1er juillet 2025, Thierry Breton évoque "le musée des horreurs". Il fait référence à ces mesures "rangées dans un tiroir à Bercy", "qu'on se prépare à sortir au cas où les politiques demanderaient de faire des économies". Selon lui, "il va falloir mettre beaucoup de capital politique sur la table pour convaincre les concitoyens du bien-fondé de ces mesures" qu'il qualifie d'"absolument nécessaires".

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