Conseil national de la refondation : les partis qui boycottent veulent "faire un coup politique par pure posture", dénonce un député Renaissance
Les partis d'opposition ont refusé de participer ce jeudi au lancement du CNR en Essonne, de même que plusieurs syndicats. Benjamin Haddad estime pourtant que cette nouvelle instance est un outil de "démocratie participative".
"Ça fait des années qu'on a un débat sur le manque de dialogue en France, le manque de concertation et de voir des partis politiques boycotter pour faire un coup politique par pure posture, un forum, un cadre dans lequel on pourrait réfléchir ensemble de façon inclusive, je trouve que c'est vraiment dommage", dénonce jeudi 8 septembre sur franceinfo Benjamin Haddad, porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et député de Paris alors que les partis d'opposition ont refusé de participer au lancement du Conseil national de la refondation (CNR) à Marcoussis (Essonne).
Emmanuel Macron entend faire de cette nouvelle instance un espace d'élaboration de réformes de long terme en mettant autour de la table associations, responsables politiques, et syndicats. Selon Benjamin Haddad, le CNR doit répondre à la "crise de la représentativité, la dimunition de la participation aux élections".
Une instance pour réfléchir "en amont" du Parlement
Ses détracteurs lui reprochent de vouloir contourner le Parlement. "On ne peut pas dire aux citoyens : vous allez voter tous les cinq ans et vous laissez le gouvernement et l'Assemblée faire le travail", juge Benjamin Haddad. Pour le député de la majorité, "c'est une forme de démocratie participative et je crois qu'aujourd'hui il y a une exigence de cela".
"Le Parlement est central dans la vie politique française pour débattre et voter la loi", a poursuivi le porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et député de Paris. Selon Benjamin Haddad, le CNR doit intervenir est "en amont pour réfléchir aux grandes orientations et à l'avenir du pays et sur la manière dont on met en œuvre la réforme et la façon dont on associe les citoyens, les syndicats, le plus possible à l'exécution".
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