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COP 26 : "Nous avons des chefs d'Etat qui sont des incapables en matière de transition écologique", dénonce l'eurodéputée Karima Delli

"Il va falloir changer les chefs d'État et mettre des chefs d'État beaucoup plus écolos", a déploré sur franceinfo l'eurodéputée EELV alors que la COP 26 se termine officiellement vendredi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Karima Delli, députée européenne, le dimanche 28 mars 2021 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Nous avons des chefs d'Etat qui sont des incapables en matière de transition écologique", dénonce l'eurodéputée EELV Karima Delli, jeudi 11 novembre sur franceinfo, alors que la COP 26 se termine officiellement ce vendredi. Après plus de dix jours de négociations, la conférence pour la climat entre dans sa dernière ligne droite à Glasgow.

franceinfo : Cette COP26, c'est un nouvel échec ?

Karima Delli : Les sommets se succèdent, les rapports du Giec tirent la sonnette d'alarme et nous avons des chefs d'État qui sont des incapables en matière de transition écologique. C'est le drame. Et maintenant, au lieu de faire le virage tout de suite, on va nous mettre au pied du mur. 1,5 degré supplémentaire c'était prévu pour 2100. Là, le dernier rapport du Giec dit qu'on va les dépasser entre 2030 et 2035. La transition écologique, c'est bon pour le climat, c'est bon pour l'emploi, c'est bon pour le bien-vivre. Il va falloir changer les chefs d'État et mettre des chefs d'État beaucoup plus écolos. Les premières victimes du réchauffement climatique seront les plus pauvres et les plus vulnérables.

Quels seraient les critères d'un succès de la COP ?

D'abord, des actions contraignantes. Aujourd'hui, on n'a rien de contraignant. Je veux des objectifs contraignants avec des feuilles de route contraignantes. Arrêtons d'investir dans les énergies fossiles. Nous sommes vraiment les très, très mauvais élèves de la COP 26.

"On a eu un président qui a pavané dans les couloirs de la COP avec des grands discours alors qu'on devrait balayer devant notre porte."

Karima Delli

à franceinfo

Je rappelle que la France a été condamnée pour inaction climatique. Nous avons un président qui n'est absolument pas écolo.

L'Union européenne s'apprête à adopter des sanctions contre la Biélorussie accusée d'organiser un afflux de migrants aux frontières de l'Europe, à la frontière avec la Pologne. Est-ce la solution de sanctionner le président Loukachenko ?

Absolument. L'Europe ne peut pas être manipulée par un petit dictateur qui tente d'affaiblir la solidarité européenne en abusant d'enfants, de femmes, des personnes vulnérables qui doivent être protégées.

Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, qualifie la situation d'attaque migratoire et estime que c'est un test pour l'Europe. Êtes-vous d'accord ?

C'est un test pour l'Europe c'est vrai. Face à cette problématique nous devons absolument montrer l'unité européenne. Mais depuis des années, la politique migratoire européenne s'apparente ni plus ni moins à un vaste jeu de massacre. Regardez ce qui se passe en Méditerranée, l'Europe doit se doter d'une véritable réponse sur la question migratoire. L'Europe doit demander le respect de la convention de Genève et absolument respecter ces humains. Nous devons faire en sorte que le droit européen et les droits fondamentaux y compris le droit d'asile doivent être respectés par tous les États membres. Loukachenko voudrait que cette question des réfugiés soit réglée par des mesures sécuritaires. C'est un piège. La meilleure réponse que l'Europe puisse renvoyer c'est de traiter les enfants, les femmes et les hommes avec humanité. C'est la solidarité européenne qui est la plus belle réponse.

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