Covid-19 : "On ne peut pas se contenter de tout faire reposer sur le couvre-feu", estime Julien Bayou
Pour le secrétaire national d'EELV, "le couvre-feu peut être une mesure nécessaire s'il permet de réduire le taux de contamination" mais il faut "une politique globale" contre l'épidémie de coronavirus.
"On ne peut pas se contenter de tout faire reposer sur le couvre-feu", déclare jeudi 15 octobre sur franceinfo Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, après les annonces du chef de l'État et les précisions du gouvernement sur l'instauration d'un couvre-feu à partir de samedi minuit dans huit métropoles et en Île-de France pour lutter contre la propagation du Covid-19.
"La santé doit absolument prévaloir, indique l'écologiste, donc le couvre-feu peut être une mesure nécessaire s'il permet de réduire le taux de contamination." Cependant, Julien Bayou estime qu'on a "besoin d'une politique globale", parce que "la contamination ne se résume pas à la sphère privée".
Pour le secrétaire national d'EELV, il y a des contaminations "dans les écoles, les lycées, les collèges, les transports ou les entreprises. Donc, on peut pas se contenter de tout faire reposer sur le couvre-feu et de tout faire reposer sur la sphère privée". Julien Bayou appelle ainsi à "désengorger les transports aux heures de pointe", ce qu'il nomme des "clusters roulants", en rajoutant des bus par exemple, plaide-t-il. Le secrétaire national d'EELV demande également à "inciter massivement, à contraindre au télétravail là où c'est possible, car on ne peut pas reposer uniquement sur le bon vouloir des entreprises".
Il faut pouvoir "voter en toute sérénité"
Le scrutin des départementales et celui des régionales sont aussi menacés par l'épidémie de Covid-19. Le gouvernement a annoncé la mise en place d'un conseil des sages indépendants qui déterminera si le contexte sanitaire permet la tenue des éléctions ou si elles doivent être repoussées. "Dire aujourd'hui que nous ne serons pas en mesure de tenir les élections départementales et régionales en mars, cela signifie finalement que les mesures prises aujourd'hui ne sont pas suffisantes ni pertinentes", a taclé Julien Bayou.
"Fermer le Salon de l'agriculture, si c'est problématique, c'est d'une toute autre dimension que de mettre la démocratie sous cloche et de ne pas être en mesure de permettre le libre choix des électrices et des électeurs sur les personnes qui les gouvernent", déclare Julien Bayou, en faisant référence à l'annulation annoncée cette semaine, pour plusieurs mois à l'avance du Salon de l'agriculture, prévu en février à Paris.
Peut-être faut-il un critère objectif ? Il y a la période de campagne, je pense que toutes les forces politiques feront attention, personne ne va se lancer dans de grands meetings.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELVà franceinfo
Le secrétaire national d'EELV veut qu'on puisse "voter en toute sérénité", et "par exemple, si les écoles sont fermées, on ne peut pas appeler les Françaises et les Français aux urnes". Julien Bayou estime qu'"on peut fixer ensemble des critères objectifs qui permettent de vérifier si les conditions sont tenues", tout en rappelant que "pour les écologistes, la santé doit prévaloir, mais ça ne veut pas dire passer la démocratie en confinement".
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