Cyclone Chido à Mayotte : "Les gens sont en colère et ils ont bien raison", selon Fabien Roussel

Le secrétaire national du Parti communiste français était l'invité de "franceinfo soir", vendredi 20 décembre. Il répondait aux questions d'Agathe Lambret.
Article rédigé par Agathe Lambret
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Fabien Roussel lors d'un déplacement au Pont de Claix ( Isère) le 26 novembre 2024 (ST?PHANE PILLAUD / MAXPPP)

"Aujourd'hui les gens sont en colère et ils ont bien raison", affirme Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, sur franceinfo vendredi 20 décembre. Il réagissait notamment aux propos tenus par Emmanuel Macron lors de son déplacement à Mayotte et aux vives réponses apportées par certains habitants. 

Il a également déclaré ne pas avoir été "du tout" convaincu par les propos du président de la République qui est également revenu sur cette séquence lors d'une interview vendredi en affirmant : "Quand on insulte la France, le président se fâche". 

"Cela va faire une semaine que le cyclone est passé, et on en est encore à distribuer deux bouteilles d'eau par personne", s'insurge Fabien Roussel, qui alerte : "Il va y avoir une crise sanitaire, alimentaire, très grave, alors je pose la question : où est cette grande France qui serait capable de porter secours à ses habitants dans un département sinistré ? Je suis désolé mais elle n'est pas là." 

"Je partage la colère de celles et ceux qui sont sur l'île, encore dans le dénuement, une semaine après le cyclone."

Fabien Roussel

à franceinfo

Le "péché d'orgueil" du président

"Emmanuel Macron peut dire ce qu'il va faire demain, les habitants veulent des résultats aujourd'hui, poursuit Fabien Roussel, ils veulent de l'eau, à manger, un toit, éviter les épidémies et qu'on aille porter secours dans les villages où il n'y en a pas. Il y a une urgence vitale, des enfants ont faim, soif et ils n'ont toujours pas accès au minimum vital". 

"Normalement dans de telles catastrophes exceptionnelles, on fait appel à des ONG internationales, à de l'aide nationale, affirme-t-il, je pense que le président de la République pèche par péché d'orgueil, il n'a pas voulu faire appel à cette aide, aujourd'hui les gens sont en colère et ils ont bien raison". 

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