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Emmanuel Macron opposé au retour de l'ISF : "On va faire peser sur la planète l'absence de renoncement", estime Olivier Faure

Le premier secrétaire du Parti socialiste estime que "le dommage collatéral va être la fiscalité écologique".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure le 5 décembre 2018 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"On va faire peser sur la planète l'absence de renoncement du président qui ne veut pas bouger sur la fiscalité des plus riches", a réagi mercredi 5 décembre sur franceinfo le député PS Olivier Faure, alors qu'Emmanuel Macron s'est opposé mercredi en Conseil des ministres à tout rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

"Le dommage collatéral va être la fiscalité écologique", assure le premier secrétaire du PS. Olivier Faure pointe le discours du Premier ministre mercredi à l'Assemblée nationale. "Édouard Philippe dit 'choisissez, c'est ou le pouvoir d'achat ou l'écologie, ou les services publics ou les impôts'". Olivier Faure estime "qu'on peut avoir et l'écologie et en même temps faire que l'impôt des plus faibles baisse et que la solidarité puisse s'exprimer".

Absence de dialogue

Le député dénonce également le dialogue souhaité par le président de la République, dialogue dont on a "déjà les conclusions", selon lui. "On ne touche pas à la fiscalité des riches, ISF, exit taxe, flat taxe. On va continuer à dire aux Français serrez-vous la ceinture, et pendant ce temps-là, on ne touche surtout pas à ce que peuvent être les cadeaux fiscaux faits aux plus riches."

Emmanuel Macron a exhorté mercredi les députés à faire preuve de "responsabilité" en leur demandant de lancer "un appel clair et explicite au calme" avant les manifestations de samedi prochain.

"Répondre à la colère"

"Nous avons toujours appelé à ce que ces manifestations se passent dans le calme", affirme Olivier Faure. "Ce n'est pas parce que je lancerai un appel à qui que ce soit pour qu'il rentre chez lui que ce sera entendu", explique le député. Il souhaite que les choses "se passent dans le calme et que les revendications des 'gilets jaunes' ne soient pas salies, entachées par des violences inacceptables".

Mais selon lui, "la seule façon de faire en sorte que tous ceux qui sont en colère rentrent chez eux, c'est de répondre à cette colère et ne pas les traiter par une forme de déni".

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